Les députés ont voté en commission, le retrait du terme « race » de l’article 1er de la Constitution et y ont également intégré la « distinction de sexe ».
Une promesse de longue date
François Hollande avait promis au moment de sa candidature, de supprimer le mot « race » de la Constitution et avait déclaré. : « Il n’y a pas de diversité des races […] Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution. »
Un texte avait même été préparé par l’Assemblé, mais rien n’a été voté. Le débat a été relacé quasiment tous les ans et avec la déclaration de Morano en 2015, « la France est un pays de race blanche », le débat était revenu sur le devant de la scène.
Mais ce ne furent que des discussions de campagne, la Constitution n’a pas changé et jusqu’à aujourd’hui le mot « race » était toujours dans le premier article de la Constitution française:
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »
Plus de « race » mais l’égalité Homme-Femme
Le président de la République Emmanuel Macron a relancé le débat mercredi soir, lors d’un dîner avec des élus ultramarins à l’Elysée. Il a indiqué qu’il souhaitait « voir aboutir » la suppression du mot « race » dans la Constitution, dans le cadre du projet de réforme constitutionnelle.
Tous les groupes avaient déposé des amendements pour considérer que la persistance du terme « race », introduit dans la Constitution en 1946 pour rejeter les théories racistes après le nazisme, était aujourd’hui « mal comprise » et « infondée ».
Pour justifier leur volonté de supprimer le mot « race » de la Constitution, les députés LRM ont écrit dans leur amendement : « Le terme de “race” a été introduit dans la Constitution en 1946, après le nazisme, pour indiquer que toute race était égale, pour mettre fin aux discriminations et rejeter les théories racistes. Toutefois, la persistance de sa mention est aujourd’hui mal comprise, à rebours de l’intention initiale. »
Les députés ont néanmoins rejeté un amendement de la députée LRM Isabelle Rauch pour féminiser les titres de fonctions (président ou présidente, premier ministre ou première ministre, ambassadeur ou ambassadrice, etc.) dans la Constitution.
Si ces amendements sont revotés lors de l’examen en séance du projet de révision constitutionnelle, à partir du 10 juillet, l’alinéa modifié s’écrira désormais ainsi:
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d’origine ou de religion. »