Sergine André figure parmi les grands noms modernes des Arts haïtiens. Diplômée de l’école d’Arts d’Ottawa, l’artiste peintre rentre dans son pays natal, Haïti, pour créer ses premières toiles. Ses créations s’apparentent à l’art abstrait et c’est par le choix de couleurs vives et claires qu’elle exprime son point de vue sur l’histoire et les événements qui rythment le pays de Dessalines.
Les Arts demeurent un domaine élitiste assez peu connu du grand public. Cela est d’autant plus vrai pour les Arts des caribéens, dans les mers et notamment pour le monde francophone. Néanmoins, le talent n’ayant aucune frontières, des artistes se démarquent parfois, impactant inévitablement leur époque. C’est le cas de l’artiste-peintre haïtienne Sergine André. Elle quitte son île natale pour émigrer aux Etats-Unis afin de poursuivre ses études. Après avoir obtenu son diplôme d’Arts à l’université d’Ottawa, elle rentre au pays et commence alors à créer ses toiles.
1997 sera l’année de son avènement et de sa consécration.
A l’occasion de l’exposition « Les femmes peintres d’Haïti », qui se tient au musée du panthéon national haïtien, elle rencontre une consoeur, Pascal Monin, qui pratique également la sculpture et la gravure, et n’est pas moins que l’héritière de la galerie Monin de Pétionville (banlieue de Port-au-Prince), fondée par son père (suisse naturalisé haïtien) en 1956. Les deux femmes exposeront ensemble à ladite galerie. Toujours en 1997, Sergine André remporte le concours « Connaître les jeunes peintres » initié par l’institut français. Le milieu s’intéresse alors de très près à cette jeune novice qui aborde avec subtilité et puissance les éléments qui constituent l’histoire d’Haïti. C’est ainsi qu’en 1998, elle est invitée à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris.
Engagée dans la promotion de l’Histoire
Le positionnement de Sergine André en tant que témoin et protectrice de la mémoire d’Haïti coïncide avec le point de départ de sa célébrité. Le Musée national du panthéon haïtien a été créé en 1983, à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, est un mémorial. Sa raison d’être est la préservation de l’histoire fondamentale d’Haïti et de ses héros. La structure s’emploie a valoriser le patrimoine culturel national et honorer la mémoire des Pères de la patrie; ceux qui Haïti doit sa position inédite de première république noire libre. Ce musée renferme des objets symboliques, véritables reliques d’un combat pour la liberté dont les chaînes des captifs, la cloche qui annonça l’indépendance mais aussi les vestiges coloniaux laissés par les conquistadors Espagnols par exemple.
Sergine André fait partie des artistes modernes haïtiens les plus prestigieux. Parmi les expositions qu’elle a co-réalisées, on retrouve: Regards sur la peinture haïtienne ; Haïti: Anges et démons; Kafou; Haitian experience ou encore Haïti contre l’oubli. Après avoir parcouru une bonne partie du monde grâce à son Art, André est installée en Belgique depuis 2010. Talentueuse, engagée dans la promotion d’Haïti, elle a encore des oeuvres magnifiques à offrir, pour le patrimoine culturel haïtien mais aussi et surtout pour la défense de la culture et de la peinture comme moyen d’expression puissant.
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