Le milliardaire et PDG du groupe Bolloré, Vincent Bolloré, est entendu par la police judiciaire de Nanterre au sujet des conditions d’obtention de la gestion de deux ports en Guinée et au Togo.
L‘industriel et homme d’affaires français Vincent Bolloré, est entendu ce mardi 24 avril, par la police judiciaire de Nanterre, dans le cadre d’une enquête vielle de six ans. Son placement en garde à vue, fait suite à une information judiciaire ouverte pour « corruption d’agents publics étrangers« , à la demande des juges d’instruction Serge Tournaire et Aude Buresi.
Le groupe Bolloré est soupçonné par les enquêteurs d’avoir utilisé la société de conseil en communication Havas afin d’obtenir la gestion des ports de Conakry, en Guinée, et de Lomé, au Togo, en 2010. Le groupe Havas, dirigé par le fils de M. Bolloré, pourrait avoir effectué des missions de conseil, sous-facturées, afin de faciliter l’arrivée au pouvoir de certains chef d’Etat africains.
Ces accusations ont été battues en brèche par le groupe Bolloré dans un communiqué de presse publié, le 24 avril 2018 qui « dément formellement » avoir « commis des irrégularités« . Toujours selon le communiqué :
« Le Groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence. L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions qui ont fait l’objet d’une expertise indépendante qui a conclu à la parfaite régularité des opérations. » [2]
Ce n’est pas la première fois que le groupe est iniquité par une affaire, puisqu’en 2016, le siège du groupe Bolloré Africa Logistics avait fait l’objet d’une perquisition dans le cadre de cette enquête ouverte en juillet 2012.
https://nofi.fr/2017/05/catastrophe-ferroviaire-deseka-bollore-officiellement-reconnu-responsable/39301
Notes et références
[1] « Vincent Bolloré et deux cadres du groupe placés en garde à vue« , challenges.fr, publié le 24 avril 2018
[2] Communiqué de presse, bollore.com, publié le 24 avril 2018