Le 28 avril 2018, Daniel Maximin rendra hommage au poète Aimé Césaire, à la librairie Présence Africaine, à Paris. Membre de l’Observatoire de la laïcité depuis 2013, Daniel Maximin est un romancier, poète et essayiste né à Saint-Claude en Guadeloupe et l’un des principaux écrivains des Antilles.
Le Grand Aimé Césaire aura marqué des générations d’afrodescendants grâce à son engagement pour la communauté noire, mais aussi pour les merveilleux récits qu’il a légué à l’humanité. L’un des Pères-Fondateurs de la négritude, était aussi l’un des grands penseurs du XXème siècle et du début du XXIème siècle. C’est en cela que Daniel Maximin, admirateur farouche et fier héritier de feu Aimé Césaire, mettra en lumière la vie et l’oeuvre du célèbre martiniquais, maire de Fort-de-France durant plusieurs décennies. Il est vrai que le point commun entre les deux hommes est cet amour inconditionnel des mots et de la transmission. Ainsi, Daniel Maximin se retrouve naturellement dans le combat d’Aimé Césaire.
Organisateur de la célébration nationale du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage, Daniel Maximin est un homme engagé auprès de sa communauté. Il a reçu des décorations et des distinctions honorifiques pour son oeuvre et a été le maître de cérémonie lors de l’hommage aux obsèques nationales d’Aimé Césaire le 20 avril 2008 à Fort-de-France.
Nourrit par les nombreux débats qu’il a pu entretenir avec Aimé Césaire, il publie en 2013, « Frère Volcan », un récit qui dresse son propre portrait tout en interpellant l’auteur de « Cahier d’un retour au pays natal ». Un dialogue qui s’établit lorsque l’enfant Maximin qui évolue découvre l’œuvre du « père » Césaire et qui devient à l’âge adulte, le complice et héritier du « frère volcan ».
Marqué dans sa jeunesse par « Cahier d’un retour au pays natal », Maximin écrit dans « Frère Volcan » : « Alors seulement, j’ai accepté à la dernière page de ton Cahier de poser ma main petite dans ton poing énorme, debout et libre moi aussi à ton côté, mais à ma seule barre et à ma propre boussole, sans jamais me vouloir comptable de ton passé ou caché derrière ton avenir. Ma Soufrière vive et ta Pelée morte liées en fraternité âpre, mon volcan bien vivant apportant à ta montagne en cendres l’espérance d’un retour natal de son feu thésaurisé ».
Cet ouvrage regorge d’anecdotes et de conversations entre les deux hommes et éclaire la pensée poétique et politique de Césaire, précise Isabelle Lamy, directrice de l’espace Senghor, lors de l’invitation de l’écrivain en 2013 dans le cadre des « Rencontres d’auteurs ».
Un événement à ne pas manquer donc, pour tous ceux et celles qui souhaitent découvrir ou redécouvrir le parcours d’Aimé Césaire, dont on commémorait le dixième anniversaire de la mort le 17 avril dernier. Rendez-vous à la librairie panafricaine Présence Africaine à Parisse tiendra à la librairie Présence Africaine, 25 bis rue des Ecoles à Paris.
Vous aimerez aussi: