Ce n’est un secret pour personne, le marketing à grande échelle est une arme redoutable pour toucher les masses. Et le dernier blockbuster de Marvel, « Black Panther » ne dément pas les faits. Aux États-Unis, l’engouement autour du film a permis la progression du chiffre d’affaires de bons nombres de boutiques de prêt-à-porter africains !
Depuis plusieurs années, les grands créateurs occidentaux ont saisi le potentiel créatif de la multiplicité culturelle panafricaine, et se sont rués dessus afin de les intégrer dans leurs collections. Bogolan, Kinte et autres tissus du continent n’ont plus de secret pour ses érudits et font partie du cercle des Must-Have. Ceci dit, si ces collections ultrachics sont destinées à une certaine clientèle, il n’est pas rare de croiser une personne lambda d’ascendance africaine ou non avec un pantalon en wax ou un t-shirt Dashiki. Et oui, l’Afrique a conquit le monde est s’est invitée à la tablée des Grands Hommes. Aujourd’hui, difficile de compter sans elle, que ce soit dans les plats, la mode ou encore au cinéma. Ce n’est sûrement pas le dernier Marvel qui démentirait avec ses 900 millions de dollars de recette à l’international, depuis sa sortie mi-février ! Une Afrique « Bankable » qui fait le bonheur des boutiques américaines de prêt-à-porter africains ; ces derniers ont connu une hausse considérable de leur chiffre d’affaires depuis l’annonce du teaser du film « Black Panther », qui s’est d’ailleurs invité à la dernière fashion week de New York. Certaines enseignes comme Kutula, basée à Los Angeles et détenue par les soeurs Kay et Bo Anuluoha, recevaient des appels pour réserver des tenues. Selon la journaliste Michelle Dalton Tyree, du magazine en ligne Fashion Trends Daily, l’enseigne Crown Ruby Collections a connu un « bond de 25 % des ventes de janvier à aujourd’hui, et cela vient des personnes qui ont acheté les articles à porter aux avant-premières ». Dalton Tyree a également ajouté qu’il était d’usage de constater des hausses dans le domaines du prêt-à-porter ou d’autres marchandises liées au cinéma, surtout avec l’aide d’une machine de marketing.
En 2016, les ventes liées au divertissement ou aux personnages se sont élevées à 180 milliards de dollars, c’est dire le poids de la machine marketing. Pour le film « Black Panther », non seulement les gens achètent des vêtements en rapports avec les costumes et accessoires du film, mais en plus ce film influence la mode, il va au delà du fait que l’on souhaite imité froidement tel ou tel personnage, il s’agit tout simplement de création stylistique ! D’ailleurs, confirme Dalton Tyree, c’est quelque chose qui se vérifiera chez les détaillants comme Zara ou H&M.
Dalton Tyree de poursuivre: « Si vous êtes un(e) styliste qui essaie d’apporter quelque chose de nouveau et que vous vérifiez ce qui se passe dans le domaine de la mode, vous regardez forcément la scène africaine. Regardez le sac Ghana Must Go de Louis Vuitton… Franchement, ce n’est pas sorti de nulle part, il y a quelqu’un dans la maison qui connaissait la scène africaine… Même Stella McCartney, tout le monde a été mordu par le virus africain ! »
Une chose est sûre, l’esthétique du design africain a conquit le monde et fait partie intégrante de la grande famille de la mode internationale. Au vu des mille et un tissu et motif existants, il ne reste plus qu’à continuer à se frayer un passage sur le plan économique avec les multiples richesses créatives du continent !