En 2011, Wangari Muta Maathai nous quittait. Elle fut la première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la paix pour son militantisme politique et écologiste. Son incroyable parcours pourrait en inspirer plus d’un.
Wangari Muta Maathai, originaire du Kénya, est née le 1er avril 1940. Elle grandit dans le petit village de Ihithe. Les petites filles y étaient rarement scolarisées mais la détermination de ses parents lui permit de faire des études. Elle deviendra ainsi la première femme d’Afrique de l’est à obtenir une licence de biologie au Mount Saint Scholastica College à Atchison, dans le Kansas.
Dans les années 1970, sa carrière s’accélère. Elle décide de créer le mouvement la ceinture vert. Son mouvement se popularise lorsqu’elle décide de planter sept arbres le jour de la terre afin d’honorer les femmes qui dirigent l’environnementalisme kényan. Imitée par les kényanes de tout le pays, cette action aura permis de planter plus de trente millions d’arbres en seize ans, et lui aura value le surnom « la femme des arbres ».
Wangarie Muta Maathai devint mondialement connue et reconnue à la suite de son opposition à la construction de la maison luxueuse du président kényan qui aurait engendré la destruction de nombreux arbres. Toute sa vie elle défendra ainsi les forêts et l’environnement au péril de sa vie et de sa liberté, car elle fut emprisonnée à de nombreuses reprises, dont une sous l’ordre du président kényan Arap Moi lui-même. Elle passera sa vie à défendre les valeurs humaines et morales auxquelles elle croit, ce qui lui valu d’être élue au parlement kényan en 2002. A partir de 2009 et jusqu’à sa mort, elle fut conseillère honoraire au conseil pour l’avenir du monde. Wangarie Muta Maathai s’éteignit le 25 septembre 2011 à la suite d’un cancer.