« Rhapsodie pour Hispaniola», « Les Cacos », ou encore « Jacmel au crépuscule », voilà certaines des œuvres que Jean Metellus a écrit au cours de sa vie. Ce Romancier, Dramaturge, Poète et Essayiste, fut un écrivain engagé dont le patriotisme se reflétait dans ses écrits.
D’Haïti à la France
En effet c’est dans une famille de quinze enfants que Jean Metellus est né, le 30 Avril 1937, à Jacmel, en Haïti. C’est d’ailleurs à la suite du lycée qu’il y enseignera les mathématiques pendant deux ans. Étant donné la dictature de François et Jean Claude Duvalier dont Haitï à été victime, Jean Metellus a émigré vers la France afin d’y poursuivre ses études de médecine dont il sortira diplômé en 1970. Il se spécialisera en neurologie puis par la suite, dans les troubles du langage.
Au cours de cette époque il a commencé a développer un intérêt particulier pour l’écriture. C’est d’ailleurs au travers de sa plume que Jean Metellus a réussi à toucher la France mais également Haïti. Car si il y a bien un sujet récurrent dans les romans, essais, poésies ou encore pièces de théâtre de Jean Metellus, c’est bien Haïti. « Émigré haïtien, je n’ai jamais quitté Haïti et Haïti ne m’a jamais quitté. » C’est la déclaration que l’on retrouve dans son premier essai en 1987 : « Haïti, une nation pathétique ». Dans cette œuvre, Jean Metellus décrit et fait vivre à ses lecteurs une immersion totale dans la vie quotidienne Haïtienne.
« Il s’acharne à révéler la pression exercée sur le peuple haïtien par la plupart des pouvoirs depuis 1804. »
Extrait de la quatrième de couverture de l’œuvre «Haïti, une nation pathétique »
Une vie d’engagements
En 1988 sa pièce « Anacaona » est mise en scène au théâtre national de Chaillot par le poète et metteur en scène Antoine Vitez. Celui-ci fut touché par la poésie et la puissance émanant des mots de Jean Metellus. La pièce mettait en scène l’histoire de la reine haïtienne Anacaona, femme qui finira brulée vive par les conquistadors espagnols. Encore une fois dans cette pièce, Jean Metellus a su retranscrire et dénoncer un bout de l’histoire de son île natale chère à son cœur.
Cet engagement fut récompensé bon nombre de fois par divers prix littéraires. Le dernier en date fut en 2010 : le prix international de Poésie francophone Benjamin Fondane.
Mort le 4 janvier 2014, ce n’est pas juste une famille de 3 enfants qu’il laisse derrière lui, mais bien plus. Un héritage d’écrits historiques et philosophiques qui aujourd’hui laisse une empreinte mémorable : celle d’un symbole de la diaspora haïtienne.