Paul Biya a dénoncé « les attaques répétées d’une bande de terroristes » responsable de la mort de six membres des forces de sécurité lors de la campagne indépendantiste dans les régions anglophones du Cameroun.
Jeudi 30 novembre 2017, à l’issue du sommet de l’Union africaine et de l’Union européenne à Abidjan en Côte d’Ivoire, Paul Biya, le président de la République du Cameroun s’est exprimé à la presse au sujet de l’assassinat de quatre militaires et de deux policiers dans la zone anglophone du pays. Le chef d’État en poste depuis 35 ans, après avoir été premier ministre du président Ahmadou Ahidjo, qui avait créé un État unifié à partir du territoire divisé entre les dirigeants coloniaux français et britanniques avant l’indépendance en 1960 a déclaré :
« J’ai appris avec émotion l’assassinat de quatre (04) militaires camerounais et de deux (02) policiers dans le Sud-Ouest de notre pays.
Suite à la disparition de ces six (06) valeureux militaires et policiers, je voudrais présenter mes condoléances aux familles éprouvées, ainsi qu’à nos vaillantes forces de défense et de sécurité.
Je pense que les choses sont désormais parfaitement claires pour tout le monde. Le Cameroun est victime des attaques à répétition d’une bande de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste.
Face à ces actes d’agression, je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire national.
Je vous remercie. » [1]
La crise qui a éclaté en octobre 2016 dans l’ouest anglophone du Cameroun, majoritairement francophone, a causé la mort de cinq policiers et de cinq soldats au cours du mois de novembre 2017, selon un décompte officiel. En effet, les deux subdivisions administratives limitrophes du Nigeria qui parlent anglais (représentant 20% de la population nationale), ont revendiqué leurs velléités sécessionnistes. Cette posture politique fait suite à un fort sentiment d’amertume, de discrimination et à une violente répression contre les forces politiques séparatistes de ces régions.
Le gouvernement camerounais a d’ores et déjà imposé plusieurs couvre-feux, des restrictions de la circulation, des perquisitions et des fouilles corporelles ; mais a aussi offert d’établir un dialogue politique avec la communauté anglophone.
https://nofi.fr/2017/10/cameroun-anglophone/43598
Notes et référence :
[1] « Assassinat de 04 militaires et 02 policiers dans la zone de Mamfé. Le Chef de l’État rassure et promet de mettre hors d’état de nuire les criminels« , prc.cm, publié le 1 décembre 2017