James Arbaugh, un missionnaire américain ayant travaillé en Haïti entre 2009 et 2017, aurait avoué y avoir abusé sexuellement de 21 garçons.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
James Arbaugh, originaire de l’Etat américain de Virginie, aurait confié ses divers forfaits à un conseiller et à des enquêteurs. Le coupable, un membre du groupe missionnaire Walking Together for Christ Haiti et réalisateur de films religieux, aurait procédé à des attouchements sur de jeunes garçons, l’un entre eux, fils d’un pasteur, n’étant âgé que de 5 ans au moment des faits.
Selon une déclaration sous serment produite par un agent fédéral américain, James Arbaugh aurait avoué les faits à un conseiller qui les auraient rapportés à des enquêteurs en septembre. Selon la déclaration, au moins 15 des 21 actes décrits par Arbaugh sont considérés comme des actes sexuels illicites. Il a été inculpé pour comportement sexuel illicite dans un pays étranger.
Un scénario récurrent
Ce scénario d’un missionnaire américain étant accusé de pédophilie en Haïti n’est malheureusement pas nouveau. En mars 2017 par exemple, Daniel Pye, qui avait accompli un travail humanitaire dans la ville de Jacmel après le séisme de 2010, y dirigeait un orphelinat. Il avait été accusé d’actes de pédophile sur trois jeunes filles âgées de 6, 9 et 12 (ou 14) ans respectivement.
En dehors des missionnaires
Mais les prédateurs sexuels à avoir profité du chaos humanitaire haïtien au fil des années ne se limitent pas aux missionnaires. Jusqu’à 2007 par exemple, plus de 134 soldats pour la paix sri-lankais envoyés par l’ONU avaient abusé de neuf enfants haïtiens. En octobre 2017, la mission de l’ONU en Haïti prit fin quatorze ans après son commencement.
En août 2016, l’ONU a pour la première fois admis son rôle dans le déclenchement de l’épidémie de choléra qui a coûté la vie à plus de 9000 Haïtiens et infecté plus de 770000 d’entre eux en 2010.
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