Suite à une interpellation par les agents de la Brigade des réseaux ferrés, un jeune homme d’origine sénégalaise est en état de mort cérébrale.
Dans la soirée du jeudi 9 novembre 2017, Massar D., un jeune homme originaire du Sénégal et de nationalité espagnole, a été interpellé à la Gare du Nord par des policiers de la brigade des réseaux ferrés. Certaines sources journalistiques prétendent que le jeune homme était un dealer de crack. Il aurait pris la fuite en voyant les agents de police venir à sa rencontre.
À l’issue d’une course-poursuite, il sera interpellé, plaqué au sol et une clé d’étranglement sera pratiquée sur le jeune homme de 24 ans, alors menotté. On peut imaginer la violence de la police, étant donné qu’après être passé entre ses mains, Massar D. était en situation d’arrêt cardiaque.
Il sera transféré à l’hôpital dans la soirée, dans un état critique, suite à son arrestation et placé sous assistance respiratoire, qui se pratique le plus souvent dans un contexte de soins critiques et de plonger dans le coma. À l’heure où ses lignes sont rédigées, Massar D est en état de mort cérébrale, son décès serait une question d’heures. Une plainte de la famille du jeune ressortissant sénégalais a été déposés auprès de l’inspection générale de la Police nationale. En effet, suite aux nombreux cas brutalité policière qui ont défrayé la chronique ces dernières années, il est légitime de s’interroger sur de potentielles brutalités de la part des forces de l’ordre.
L’interpellation s’est déroulée dans une zone qui n’était pas couverte par le dispositif de vidéo-surveillance de la gare. Ainsi, il n’existe aucune image exploitable de l’interpellation fatale. Ce nouveau drame pose une fois de plus la question des violences policières, notamment à l’encontre des populations afrodescendantes. En France, en 2017 un contrôle de police peut entraîner la mort lorsque vous êtes un jeune noir.
https://nofi.fr/2017/09/rappelez-vous-nous-ne-tuons-que-des-noirs/42450
Notes et références
[1] « Paris : un homme en état de mort cérébrale après son interpellation« , lepoint.fr, publié le 18 novembre 2017