Le 18 novembre marque l’anniversaire de la bataille de Vertières, affrontement majeur de la seconde guerre d’indépendance haïtienne. Cette glorieuse et ultime bataille scellera la victoire des troupes de Jean-Jacques Dessalines et de l’intrépide Capois-la-Mort sur les forces expéditionnaires napoléonienne venus rétablir l’inique système esclavagiste. Ce triomphe militaire historique des esclaves insurgés contre la barbarie, qui sera l’acte de naissance de la première République Noire de l’ère moderne, contraste grandement avec l’ignominie de la situation de milliers d’Africains sub-sahariens emprisonnés, vendus et asservis telle de vulgaires bêtes de somme en Libye où le racisme anti-noir atteint des sommets depuis la chute (le meurtre) du Colonel Khadaffi.
Nous n’avons pas attendu que CNN et autres média mainstream révèlent à la face du monde cet infâme commerce, ni la négrophobie structurelle qui gangrène le monde arabe pour alerter l’opinion publique. Néanmoins, les images des marchés aux esclaves, d’où qu’elles proviennent nous rappellent l’impérieuse nécessité de nous saisir, en notre qualité de média Noir&Fier, de cette dramatique question.
Alors que la responsabilité de l’État Français est engagée et que le mutisme des élites politiques africaines est assourdissant, il incombe à la société civile africaine, comme afro-diasporique de se mobiliser afin de mettre un terme à ce crime contre l’Humanité, perpétré à l’encontre de réfugiés économiques et politiques en quête d’un hypothétique (illusoire ?) « el dorado » européen.
Ce 18 novembre la communauté noire francophone, particulièrement sensible à ces questions, a décider de prendre la parole, de faire part de son indignation et de sa solidarité et dire stop à l’esclavage moderne. Ce 18 novembre la communauté noire francophone parlera d’une seule et même voix afin d’interpeller les responsables de l’Enfer dans lequel sont plongés nos frères. Ce 18 novembre puisse la détermination et le courage qui habitaient les révolutionnaires haïtiens, inspirer nos pensées, nos mots ainsi que nos actes et nous mener à l’éradication de ce mal qui en 2017 devrait avoir totalement disparu de la surface de la planète.
Comme le disait si bien Jean-Jacques Dessalines proclamateur de l’indépendance d’Haïti en 1804 :
» Nous avons osé être libres, osons l’être par nous-mêmes et pour nous-mêmes ».
Alors à notre tour, osons nous élever pour la liberté pour nos frères par et pour nous-mêmes.
https://nofi.fr/2016/03/le-panafricanisme-nest-pas-un-game/28294