Plus la pigmentation est forte, plus le corps peine à fabriquer de la vitamine D.
La nature étant bien faite, chaque groupe humain correspond à l’environnement dans lequel il a éclot. Plus précisément, en fonction du degré de pigmentation, les carnations se sont adaptées à leur milieu naturel. L’environnement premier des personnes afro-descendantes se trouve sous le soleil et soumis à de fortes chaleurs. En effet, favorisée par la protection solaire naturelle que représente la mélanine, la peau noire peut supporter les puissants rayons de l’astre-maître et en capter les bénéfices. Sa pigmentation élevée se charge de filtrer la pénétration des rayons UVB, chargés de synthétiser la vitamine D, hormone indispensable à l’homme. Vitamine car elle peut être apportée par l’alimentation mais aussi hormone, car lorsqu’elle est transformée dans sa forme la plus active, elle se comporte comme un messager chimique qui, transporté par le sang, peut agir à distance de son site de production en activant des récepteurs spécifiques. La fonction première de la vitamine D est de favoriser l’absorption du calcium et d’aider à la fixation de ce dernier sur les os. Elle contribue, de ce fait, à la bonne santé des os et des dents. Elle joue un rôle essentiel dans la croissance des enfants et dans le maintien du capital osseux des personnes âgées et participe à contrer les effets de l’ostéoporose. Elle aide également à l’absorption du phosphore dans les intestins.
On sait aujourd’hui que les peaux de type caucasien soumises au rayonnement solaire bénéficient d’une production cutanée très active de la vitamine D. Cette synthèse augmente davantage avec le temps d’exposition au soleil. En revanche, pour les peaux sombres soumises au même rayonnement solaire, la production de la synthèse de la vitamine D est beaucoup plus faible et n’augmente pas au-delà de 10 minutes d’exposition. Ainsi, une forte pigmentation de la peau diminue la capacité de celle-ci à produire de la vitamine D3 sous l’action des UVB, en arrivant au sein des cellules épidermiques productrices de cette vitamine. Car la richesse en mélanine freine la production cutanée de D3. Bien que l’exposition au soleil pour les peaux noires soit un avantage, la faible production en vitamine D présente bon nombres d’inconvénients. En effet, depuis quelques années, certaines études démontrent que les personnes noires vivants dans les pays du nord ont une déficience en vitamine D due au manque de soleil. En particulier en automne et en hiver, périodes durant lesquelles le soleil est moins présent.
Vitamine D et pigmentation
C’est à l’intérieur de l’organite cellulaire nommé mélanosome que sont fabriquées les substances biologiques que sont les différents types de pigments. Les mélanines sont parmi les principaux pigments biologiques déterminant la couleur de la peau. La pigmentation dépend de facteurs génétiques comme la couleur des yeux et environnementaux comme la peau brunie par le soleil. Le pigment est synthétisé par la peau, grâce à l’action de plusieurs protéines, codées par des gènes. L’efficacité de ces protéines varie en fonction des personnes, c’est ce qui est à l’origine du panel des couleurs de peaux existantes. La couleur de peau est transmise aux enfants via leur ADN. Mais des variations peuvent apparaître entre frères et sœurs, parent et enfant : des centaines de combinaisons génétiques donnent des nuances de peaux différentes. La combinaison finale, votre constitution génétique, détermiera donc votre résistance plus ou moins efficace aux attaques naturelles contre votre coprs et votre peau. Dans le cas des personnes d’ascendance noire, la mélanine peut donc apparaître comme un désavantage dans le cas précis de fabrication de la Vitamine D. A contrario, les peaux de type caucasien, qui sont pourtant 10 à 20 fois moins protégées que les peaux foncées face aux rayons du soleil, absorbent et sécrètent plus facilement et d’avantage de Vitamine D dans leur environnement naturel plus froid et moins ensoleillé. Selon une étude de l’Institut Français de l’Éducation : « L’exposition aux UVB entraîne chez les personnes à peau claire une augmentation variable mais toujours nette de la concentration plasmatique de D3 traduisant une synthèse cutanée de vitamine D3 ». En somme, les peaux claires ont un taux suffisamment élevé en vitamine D3, comblant le manque de soleil. » Un Une qualité essentielle puisque la vitamine D lutte également contre la fatigue, booste le système immunitaire, aide à vaincre certaines maladies de la peau, protège contre le déclin cognitif, contre certains cancers, contre les maladies cardio-vasculaires, contre les maladies auto-immunes. En somme, un adulte manquant de vitamine D est plus vulnérable face des maladies telles que l’ostéoporose, les cancers du sein, de la prostate.
Comment combler le manque de vitamine D lorsque le soleil se fait rare ?
Il existe néanmoins des moyens de palier à cette inégalité naturelle et géographique. Chez l’enfant, le manque de vitamine D peut provoquer le rachitisme (problèmes osseux et neurologiques) et chez l’adulte et la personne âgée, elle se traduit par une déminéralisation des os. L’alimentation reste un excellent compensateur. En effet, on peut retrouver cette hormone dans les produits de la mer, essentiellement dans les poissons gras (saumon, sardine, truite…), les produits laitiers ou encore le jaune d’œuf. Pour les carences importantes, il est recommandé de consulter un médecin généraliste afin d’envisager une prise de sang pour mesurer le taux de vitamine D et éventuellement, une supplémentation, mais il faut rester prudent face à l’automédication.
Les aliments les plus riches en vitamine D | |
Aliment | UI de vitamine D pour 100 g |
Huile de foie de morue | 10 000 – 30 000 |
Huile de foie de morue officinale | 8500 |
Saumon cuit | 360 |
Hareng mariné | 350 |
Maquereau cuit | 350 |
Sardine conservée dans l’huile | 300 |
Huîtres (3 à 4 moyennes) | 240 |
Jaune d’œuf | 400 |
Foie de bœuf cuit | 30 |
Beurre | 60 |
Fromage de type emmental | 40 |
Lait | 4 |
https://nofi.fr/2016/09/regime-alimentaire-nos-cheveux-3-conseils-docteur-sejean/30774
Notes et références:
Institut Français de l’Éducation (Thématique Génétique moléculaire et évolution)
Passeport santé
Vitamine D, comment ne plus en manquer