Aneth Mganga a créé un dispositif obligeant les conducteurs de taxis-motos de mettre leurs casques avant de prendre la route.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Dans de nombreuses grandes villes d’Afrique, les taxis-motos constituent un moyen de locomotion courant. Au Bénin et au Togo, ils sont appelés zémidjans. Au Bénin, leur nombre était estimé à 250000 en 2015. Dans la capitale économique du pays, Cotonou, ils sont estimés à plus de 100000. En 2009, 725 personnes sont mortes au Bénin d’un accident de la route. A Lome au Togo, d’après les données recueillies à l’hôpital universitaire de Tokoin 70% des accidents de la route sont dus à des zémidjan.
En Tanzanie, entre 2008 et 2017, 7219 personnes sont mortes d’accidents de la route causés par des deux-roues motorisés. En Tanzanie comme au Togo et au Bénin, les blessures et morts causés par des taxis-motos sont souvent rendues plus fréquentes par le port peu régulier de casques.
Pour lutter contre ce problème de mortalité entraînée par des boda boda (nom donné aux taxis-motos) en Tanzanie Aneth Mganga a eu une idée.
Cette technicienne a mis en place un dispositif obligeant les conducteurs de taxis-motos à mettre leur casque lorsqu’ils démarreront leur véhicule.
Ce dispositif permettra également de rendre plus difficile le vol de ces véhicules puisque ceux-ci ne pourront être démarrés qu’avec un casque.
L’objectif d’Aneth Mganga, après que l’application de son dispositif à tous les boda boda du pays ait reçu l’aval du gouvernement tanzanien, est d’en créer un nouveau. Ce dernier ne vise non plus les conducteurs de taxis-motos mais ses passagers.
Du Togo à la Tanzanie, d’Afrique de l’Ouest à l’Afrique de l’Est, les taxis- motos sont un moyen, pour beaucoup de jeunes et de moins jeunes Africains de gagner leur vie. Espérons que l’invention d’Aneth Mganga se diffusera sur tout le continent et permettra à tous ces conducteurs de gagner leur vie sur la route plutôt que de l’y perdre.