Robert Mugabe avait critiqué les gouvernements de l’Afrique du Sud, du Gabon et du Nigéria. Il avait reproché à ceux-ci d’avoir donné leur accord, dans le cadre de l’ONU, à l’intervention militaire occidentale en Libye en 2011. Celle-ci avait entraîné la mort de Muammar Kadhafi.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Le président zimbabwéen s’était exprimé lors de la cérémonie d’ouverture du soixante-septième sommet du sommet du comité régional pour l’Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé qui se tenait dans son pays, à Victoria Falls du 28 août au 1er septembre 2017.
Mugabe a profité de cet événement qui s’est tenu sous l’égide des Nations Unies pour fustiger le rôle de cette dernière dans l’intervention militaire de 2011 contre la Libye du Colonel Muammar Kadhafi. Il a plus particulièrement ciblé, dans sa critique, les trois pays africains membres des Nations Unies ayant voté en faveur de cette intervention.
« La pire des choses dans ce monde est quand des pays innocents sont attaqués et qu’on se croise les bras. » a-t-il déclaré.
Faisant référence au deuxième tour du vote des pays membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne en Libye, il a dénoncé l’attitude de l’Afrique du Sud, du Gabon et du Nigéria.
« Et puis, ce fut notre tour à nous les pauvres Africains. Les pauvres Africains qui ne réfléchissent parfois pas assez aux conséquences de ces attaques. Et qu’est-ce que l’on a? C’est honteux. »
Mugabe a aussi profité de l’occasion pour rendre hommage au colonel Kadhafi et à sa vision pour le continent africain, déclarant qu’il souhaitait démocratiser l’Union Africaine afin qu’elle soit plus unie politiquement et économiquement.
« Peut-être était-il un dictateur, mais il était un ami de son peuple, un amoureux de son peuple, une personne qui souhaitait que son peuple se développe et ne vive pas dans la pauvreté ».