D’origine indienne, il se fait passer pour un Afro-Américain pour entrer en école de médecine

Vijay Jojo Chokal-Ingam, un Américain originaire d’Inde,  a publié ‘Almost Black’, un livre dans lequel il raconte comment il s’est fait passer avec succès pour un Afro-Américain afin d’intégrer une école de médecine.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr

Aux Etats-Unis, l’entrée des étudiants est conditionnée, dans de nombreuses universités par un système de discrimination positive. A travers ce système, un nombre restreint d’étudiants appartenant à une catégorie ethnique (Asiatique, Afro-Américain, Blanc, Amérindien, etc) pourra intégrer ces universités. Avec sa moyenne limitée, Vijay Jojo Chokal-Ingam pensait ne pas pouvoir rivaliser avec les autres étudiants d’origine asiatique, en moyenne plus performants que lui.
Pour surmonter ce ‘handicap’, Chokal-Ingam eût l’idée de se faire passer pour un Afro-Américain, catégorie ethnique apparemment notoire pour ses moins bons résultats. En se rasant le crâne, s’épilant les sourcils (sic) et en intégrant une association d’étudiants afro-américains, il parvint à être admis dans plusieurs écoles de médecine, intégrant in fine l’Université de Saint Louis.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser toutefois, Vijay Jojo Chokal-Ingam est loin d’être reconnaissant envers le système de discrimination positive qui l’a permis d’intégrer l’Université de St Louis, qu’il a au demeurant quitté sans finir ses études de médecine. Il qualifie cette pratique de ‘raciste’ et se définit comme un ‘Hacktivist de la discrimination positive’.

Vijay Jojo Chokal-Ingam : « Il n’y a aucune justification pour le racisme. Les personnes qui commentent sur ma page (Facebook NDLR) avec des tonnes d’arguments pour soutenir que la discrimination positive n’est pas du racisme sont les plus racistes de tous. Il est aussi mal de discriminer contre les Asiatiques / Blancs que contre les Noirs / Hispaniques. (…) Présumer que les Noirs ne peuvent rivaliser avec les autres sans aide sociale est la pire forme de racisme. »

Bien que cette de prise de position de Vijay Jojo Chokal-Inkam s’inscrive typiquement dans un discours de droite (« tout le mode peut réussir si on s’en donne les moyens, arrêtez de pleurnicher », le racisme n’a pas de couleur, etc), l’intéressé, qui est aussi parvenu à intégrer une école de commerce d’UCLA sans discrimination, a tout de même admis avoir été l’objet de désagréments relatifs à sa ‘condition’ de Noir.

« Des policiers m’ont harcelé. Des vendeurs m’ont accusé de vol. Des femmes étaient soit très effrayées ou très attirées par moi. » a-t-il déclaré sur son site almostblack.com .

Vijay Jojo Chokal-Inkam a dit espérer que le Président Trump mette fin à la discrimination positive dans son pays. L’hostilité d’une partie de la population américaine envers la discrimination positive a récemment transparu dans les médias. En 2013 et en 2016, Abigail Fisher, une jeune étudiante blanche avait notamment attaqué sans succès l’Université du Texas, estimant avoir été discriminée à cause de la couleur de sa peau dans le cadre d’une politique de discrimination positive.

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