Le génial kényan Newton Owino transforme de la peau de poisson pour en faire de la maroquinerie

Newton Owino est un entrepreneur kényan qui fait fortune en transformant des déchets en du cuir utilisé pour de la maroquinerie.

Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr

Comme on l’a dit dans un précédent article, la maroquinerie telle qu’on la connait aujourd’hui dans le monde entier est un art provenant d’Afrique Noire, plus précisément du pays haoussa en Afrique de l’Ouest.

De l’autre côté du continent, un entrepreneur kényan, Newton Owino contribue peut-être à une révolution de cet art, tout en résolvant un problème écologique majeur.  Owino vit à Kisumu à l’ouest du Kenya. Kisumu est le plus important port du Lac Victoria. La pêche y est une activité majeure.  Après celle-ci toutefois, la peau des poissons leur est enlevée. Laissée sur place, elle constitue une importante source de déchets.

Pour tirer profit de celle-ci, Owino, qui a étudié la chimie du cuir en Inde, a décidé d’utiliser ces peaux de poisson pour en faire du cuir et pour produire du ‘cuir alternatif’, c’est à dire un cuir qui n’est pas, comme c’est souvent le cas, issu de la peau de mammifères.

Réalisant qu’il n’existait pas d’usine tannant biologiquement du cuir à partir de peau de poisson en Afrique, Newton Owino y a créé la première à Kisumu.  Sa marque, Alisam, exporte de la maroquinerie dans le monde entier.  Durant l’année 2016, il parvint à récolter plus de 170000 euros et employait sept personnes.

Que de chemin parcouru pour Newton Owino, qui en 2012, face à la réticence du marché kényan, n’était parvenu à récolter que 650 euros environ et qui a réussi à grandir en exportant ses créations.

 

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