A plusieurs reprises dans l’histoire récente, l’élection Miss France et la discrimination positive ont été associées dans l’opinion publique.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Miss France et la discrimination positive
En décembre 2016, une réaction d’hystérie entourait certaines prises de position au sujet de l’élection de la Guyanaise Alicia Aylies au titre de Miss France.
L’intéressée était ainsi la cible d’insultes racistes d’internautes et d’un désormais célèbre dirigeant de radio d’extrême droite.
En 2012, le président du CRAN Louis-Georges Tin dénonçait de son côté le manque de représentativité de l’élection de Miss France, ironisant que se voir décerner ce titre nécessitait apparemment d’être « blanche comme neige ».
Si on pourrait objecter à ces dernières revendications que la France est un pays principalement peuplé de Blancs et qu’il est logique pour un peuple de s’aimer et de favoriser son phénotype à un autre, on considérera comme tout à fait légitime le fait de valoriser la beauté noire et métissée et de montrer que des citoyennes noires, notamment d’Outre Mer, sont tout aussi françaises par leur phénotype que d’autres.
Le problème vient à mon avis de la manière dont les revendications pour la ‘diversité’ de la beauté française se manifestent. Il est à mon avis tout à fait légitime de créer des moyens de promouvoir la beauté noire (rôles dans les arts performatifs, campagnes de publicité, médias) sans avoir à donner l’impression de forcer la main aux juges d’un concours en déclarant qu’une Noire doit être couronnée à une élection donnée sur le simple critère de sa couleur de peau.