Condamné à la prison en 1953 à l’âge de 15 ans pour le meurtre de deux personnes, Joseph Ligon a refusé d’être placé en libération conditionnelle après 63 ans de prison. La raison? Il n’aurait en premier lieu jamais du être emprisonné pour ce crime qu’il nie avoir commis.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Âgé de 79 ans en novembre 2016 Joseph Ligon avait déclaré, en 2010:
« C’est précisément parce qu’au fond de moi-même, je sais que je n’ai tué personne que j’ai pu gérer cette situation. Si j’avais tué quelqu’un, je me serais senti coupable jusqu’à la mort. Il est impossible que j’ai pu survivre ici en ayant commis ces meurtres. »
Les meurtres dont a été accusé Joseph Ligon, originaire de l’Etat de Pennsylvanie étaient le résultat d’une bagarre. Bien qu’il ait admis avoir pris part à celle-ci, Ligon a toujours nié avoir porté les coups de couteau fatals.
L’éventualité d’une libération conditionnelle pour Ligon a été rendue possible par une décision de la Cour Suprême des Etats-Unis datant de début 2016. D’après celle-ci, l’incarcération de mineurs devenait inconstitutionnelle. Les prisonniers incarcérés avant leur majorité se voient donc désormais éligibles pour une libération conditionnelle.
Emprisonné à l’âge de 15 ans, Joseph Ligon est concerné par cette mesure. Par le biais de son avocat, il a toutefois refusé bénéficier d’une libération conditionnelle, car celle-ci trahirait sa culpabilité. Il a simplement demandé à être libéré.
Fin 2016, Ligon était le plus vieux prisonnier américain à avoir été incarcéré de manière ininterrompue avant sa majorité.