James Lee Saltmarshall avait été accusé en avril 2017 du meurtre et du viol de sa fille de huit mois. Il a été totalement innocenté de ces crimes basés sur une incroyable erreur judiciaire.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Le 20 avril 2017, James Lee Saltmarshall, un jeune père de famille de 22 ans s’était réveillé dans une chambre de motel de l’Etat du Michigan aux Etats-Unis. Il y avait trouvé sa fille de huit mois inanimée. Il avait ensuite appelé les secours pour les informer qu’elle ne respirait plus. Jusqu’à leur arrivée, Saltmarshall lui prodigua des massages cardiaques. La petite fille arriva à l’hôpital pour enfants du Michigan dans un état critique avant de mourir le 23 avril 2017, trois jours plus tard.
Pour des raisons pour l’instant inconnues, les médecins s’étant occupés de l’enfant avaient rapporté que la petite fille avait souffert d’une fracture du crâne et d’une fissure anale. Saltmarshall fut alors arrêté le 24 avril pour meurtre concomitant d’un crime, abus sur mineur au premier degré et conduite criminelle au premier degré. Le jeune homme n’apprit le décès de sa fille que lorsqu’on l’informa de ses chefs d’accusation dans un tribunal. Comme on peut le voir sur cette vidéo, il s’effondra en pleurs.
https://youtu.be/x8ojgb9JEzE?t=65
Trois jours plus tard, il fut établi que le corps de l’enfant ne présentait aucune forme de violence et Saltmarshall sortit de prison pour être placé en résidence surveillée.
Le 16 juin dernier, la mort de l’enfant fut officiellement reconnue comme un accident et le diagnostic initial considéré comme ‘erroné’
par l’examinateur médical du comté de Maine.
L’avocate de James Lee Saltmarshall, Lillian Diallo, a déclaré que la vie de son client avait été ravagée à jamais par le manque de professionnalisme des médecins et policiers ayant géré l’affaire.
Non seulement Saltmarshall avait perdu sa fille, mais il avait manqué son enterrement et ne savait toujours pas, à la date du 4 juillet 2017, où elle était enterrée. Et surtout, son nom et son statut de père aimant ont été traînés dans la boue de la calomnie. Après avoir perdu son bébé et sa liberté, il fut en effet accusé à tort, des semaines durant dans les médias et les réseaux sociaux d’avoir commis le pire des crimes qui soit : violer son propre bébé et le tuer. Des accusations qui, craint Diallo, ne le quitteront jamais vraiment à cause de l’incompétence d’individus.