Parce que la télévision n’offre pas toujours des programmes intéressants. Parce vous avez déjà vues et revues les vidéos comiques des réseaux sociaux, ce week end, faites quelque chose d’intéressant : lisez ! Si vous n’avez pas d’idée, la rédaction vous propose trois livres aussi différents que passionnants.
Bastos à crédit, de Jean-Pascal Zadi :
La poisse comme moteur
Ernesto est un lascar avec des prédispositions hors normes pour les plans foireux. Tout commence un matin où il se réveille le corps endolori, avec une sévère amnésie de la journée de la veille. C’est à partir de là qu’il va tenter, difficilement, de reconstituer les événements incroyables des jours précédents. A travers son récit entre défonce et lucidité, c’est avec beaucoup d’humour et souvent avec étonnement qu’on assiste aux péripéties en chaîne d’Ernesto. Un Noir complètement à l’ouest. Entrez en immersion dans la vie de ce jeune homme, emporté par un langage banlieusard et relevé par les personnages incontournables de ces espaces français, de l’autre côté du périph. Du dealer au concierge en passant par le sdf et la Cougar, Bastos à crédit vous offre une sérieuse tranche de rire, pour seulement 9,90 euros, aux éditions Izarts.
On m’appelle Nina, d’Antoinette Tidjani Alou :
La réalité d’un exil
Vilhelmina, rebaptisée Nina, est une femme d’origine jamaïcaine qui suit l’amour de sa vie au Niger. Ce roman raconte l’histoire d’une femme passionnée, professeur et panafricaine qui suit son héros d’alors dans l’ouest de l’Afrique. Une terre inconnue, des us et coutumes avec lesquelles elle est finalement mal à l’aise, les changements de comportement de son époux, l’inquiétude pour ses filles. Voilà ce que devra traverser la désormais Nina, au-delà de ses fantasmes de continent accueillant et porteur de mille possibilités. Durant ce périple, qui est un voyage aussi bien physique que psychique, elle va se découvrir, se repenser, douter et peut-être combattre. Un regard franc sur l’exil africain d’une femme pleine d’espoirs. Disponible à la librairie Présence Africaine, à 19 euros.
Double Vague, de Claire Diao :
Les réalisateurs de la diversité, nouvelle garde du cinéma français
La journaliste franco-burkinabè Claire Diao dresse le catalogue de ces réalisateurs issus de l’immigration et ou des banlieues qui font le cinéma français aujourd’hui. Maïmouna Doucouré, Alice Diop, Houda Benyamina (Caméra d’or 2016) ou encore Sébastien Houbani. Des noms d’hommes et femmes issues de milieux différents qui racontent enfin leurs propres histoires, portant à l’écran des personnages avec de la profondeur, loin des clichés habituels. Bon gré mal gré, le 7ème art devra désormais compter avec eux. Pourquoi sont-ils une force pur l‘industrie ? Quelles questions ces nouvelles productions originales soulèvent-elles ? La France est-elle prête pour la révolution culturelle ? Une thématique actuelle et importante qui traite de la place de ces cinéastes que la société n’attendait pas…Double vague, éditions Au diable vauvert, 20 euros.