La République démocratique du Congo a alerté l’Organisation Mondiale de la Santé au sujet d’une nouvelle une épidémie d’Ebola en cours dans le pays.
Jeudi 11 mai dernier, les autorités de la République démocratique du Congo a informé l’Organisation Mondiale de la Santé qu’une épidémie du virus Ebola se répandait dans le pays. On dénombrerait au moins 9 cas suspects [1] depuis le 22 avril 2017. La dernière épidémie d’Ebola en RDC date de 2014. La menace avait très vite été maîtrisée, mais avait malgré tout coûté la vie à au moins 49 personnes. En ce qui concerne l’épidémie actuelle, 3 morts seraient à déplorer.
Oly Ilunga, le ministre de la Santé congolais a, au cours d’un communiqué télévisé, confirmé la présence du virus en RDC. Il a appelé à « ne pas céder à la panique« . Le ministre assure, de plus, que la RDC « vient de prendre toutes les dispositions utiles pour riposter promptement et efficacement à cette nouvelle épidémie de la maladie à virus Ebola« . [2]
L’épidémie aurait commencé dans le nord du pays, à Likati, dans la province du Bas-Uélé. C’est déjà non loin de là qu’Ebola avait fait sa première « apparition » en 1976.
L’OMS, travaillerait d’ores et déjà avec les autorité locales afin de :
« Faciliter le déploiement des matériels de protection et du personnel sur le terrain afin de renforcer la surveillance épidémiologique et contrôler très rapidement l’épidémie ».
Selon cette institution spécialisée de l’ONU pour la santé publique (créée en 1948) :
« La zone de santé de Likati est d’accès difficile, mais le travail de suivi des cas contacts est crucial pour endiguer l’épidémie à partir de son foyer. La RDC dispose pour ce faire de ressources humaines très expérimentées pour la lutte. »
Malgré tout, 48h suffiraient pour accéder à la zone. L’isolement de la région nous permet d’espérer que l’épidémie ne s’étendra pas.
Pour rappel, le virus Ebola est d’une violence inouïe. Il provoque la fièvre, une forte fatigue, des douleurs musculaires, maux de gorge, etc. Ces premiers symptômes sont rapidement suivis par une « diarrhée rouge » (l’expression se passe de commentaire), les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale, etc. S’en suivent les hémorragies (internes et externes), puis c’est la mort, due au choc cardio-respiratoire.
De plus, Ebola est extrêmement contagieux puisque 5 à 10 particules virales suffisent à déclencher une amplification extrême du virus dans un nouvel hôte. Cette maladie a déjà coûté la mort de plus de 11 310 [3] africains.
Certains, comme le polémiste panafricain, Kemi Seba, s’interrogent sur la régulière survenue de maladies extrêmement dangereuses sur le continent africain. Évoquant une politique malthusienne [4] expressément dirigée à l’encontre des populations africaines, le fervent panafricaniste a déclaré à ce sujet :
« Ceux qui pensent que le BIO TERRORISME n’existe pas, que la surpopulation africaine (qui sera la plus nombreuse de la planète d’ici peu de temps) n’effraient pas les oligarques, sont des gens, qui tôt ou tard devront se débrancher de la matrice mondialiste. LE MONDE RÉEL EST EFFROYABLE, et il ne tient qu’à nos scientifiques, ceux des pays du SUD, de commencer à s’organiser pour se protéger. Car ce n’est pas les cartels pharmaceutiques, qui créent les maladies, puis viennent nous vendre hors de prix, les antidotes, qui seront sur ce terrain-là nos amis.« [5]
Ebola, une arme ethniquement dirigée ? Quoi qu’il en soit il convient de rester vigilant quant à cette question. Ebola tue et convoque les états africains à poursuivre leurs efforts en matière de recherches médicales, de prévention et de soins auprès de la population.
Notes et références :
[1] RFI, « Nouvelle épidémie d’Ebola dans le nord-est de la RDC« , publié le 12 Mai 2017
[2] Source AFP
[3]« Ebola data and statistics ». World Health Organisation, 9 Juin 2016
[4] l’expression « politique malthusienne » renvoient à des stratégies de contrôle de la population. Il s’agit d’un concept de restriction de la population associée à Thomas Robert Malthus un économiste et démographe anglais.
[5] Source : Page Facebook Soutenons Kemi Seba