S’adresant aux militants du ZANU-PF, le parti au pouvoir, Grace Mugabe, la femme de l’ancien héros de l’indépendance et actuel président zimbabwéen Robert Mugabe a déclaré vendredi dernier qu’il serait le choix des électeurs, même après sa mort.
La première dame du Zimbabwe, à la tête de la section féminine de l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique depuis 2014-est souvent considérée comme le successeur potentiel de son époux malade, à la tête du pays « des grandes maisons de pierre« [1]. Grace Mugabe, connue pour sa verve et sa rhétorique haute en couleurs a déclaré au cours d’un rassemblement du parti à Buhera, au sud-est de la capitale Harare :
« Un jour, quand Dieu décidera de la mort de Mugabe, son cadavre apparaîtra comme candidat sur le bulletin de vote (…) Vous verrez des gens voter pour le cadavre de Mugabe. Je vous le dis sérieusement, juste pour montrer aux gens à quel point le peuple aime son président. »
Bien qu’il soit président depuis 29 ans, Robert Mugabe a promis de se présenter de nouveau aux élections. Celui qui participa à la libération du Zimbabwe pour le tirer des griffes du colonialisme britannique, de l’impérialisme et de la domination de la minorité blanche, n’a donc pas encore prévu de prendre sa retraite. Et si jamais la mort l’y contraignait, Grace pourrait se présenter à la place de son mari.