La stérilisation de Noirs pour les empêcher de se reproduire avec des Blancs est une réalité qui n’a pris fin que relativement récemment aux Etats-Unis.
La stérilisation des Noirs dans l’histoire américaine
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Dès les années 1850, la stérilisation de condamnés masculins noirs aux Etats-Unis est pratiquée officieusement. Néanmoins, cette pratique se voit justifiée légalement en 1907 dans l’Etat de l’Indiana. Des études scientifiques comme celles du savant américain Charles Davenport encouragent la stérilisation. En effet, il considère que le métis issu d’un Noir et d’un Blanc combinerait dangereusement l’ambition du Blanc à l’incapacité intellectuelle du Noir.
Ainsi, vingt-quatre Etats américains appliquent en 1913 une pratique visant, selon l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, largement les Noirs. L’application de ces lois durera dans certains Etats jusqu’aux années 60. De plus, elle se fera sous couvert d’une loi interdisant officiellement aux « épileptiques, idiots, pauvres, alcooliques, criminels et faibles d’esprit » de se reproduire.
En 1972, il a été révélé qu’au moins 2000 cas de stérilisation forcée avaient été imposés à des femmes noires pauvres du sud du pays. L’objectif était d’empêcher à des femmes ayant déjà des enfants et touchant des allocations pour les nourrir, d’en avoir davantage.
Références:
Catherine Coquery-Vidrovitch / Des Victimes oubliées du nazisme
Martha P. Ryan / Poor women, powerful men