Une ONG dirigée par des jeunes Camerounais, Bioenergy-Cameroon apprend à des locaux à générer de l’énergie à partir des matières fécales.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Dans les villes de Buea et de Bamenda (ouest du Cameroun), le feu utilisé pour la cuisine est souvent obtenu à partir du charbon. L’obtention de ce dernier entraîne à grande échelle un processus de déforestation. A côté de ce problème se trouve celui du coût élevé de l’électricité de réseau qui se fait rare à la fois dans les foyers comme dans les écoles. La régulière absence de chasses d’eau dans de nombreux foyers de ces villes entraîne aussi ses habitants à utiliser des latrines, ce qui cause des problèmes de gestion des déchets.
Une ONG dirigée par des jeunes locaux, Bioenergy-Cameroon, a trouvé une solution pour résoudre ces problèmes. Elle consiste à produire de l’énergie non-renouvelable en pompant les excréments trouvés dans les fosses septiques et les latrines. L’énergie obtenu par ce biais peut permettre à un foyer de générer sa propre électricité et le gaz utilisé pour la cuisine.
Bio-Energy Cameroon installe dans des écoles et des foyers les infrastructures nécessaires à ce procédé et y forme la population. Le maire de Buea, Patrick Ekema, s’est félicité de cette initiative, rappelant que la solution apportée à ces problèmes pourrait permettre à la mairie de se focaliser sur d’autres, comme celui de l’eau potable.
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