Le All-African People’s Revolutionary Party (A-APRP) ou Parti Révolutionnaire du Peuple Africain en français, est un groupe anticolonialiste fondé en 1968 par le Dr Kwame Nkrumah en Guinée.
Kwame Nkrumah fut le héros de l’indépendance du Ghana, qu’il libéra de la mainmise britannique en 1957. 1er Président de cet état de la « Gold Coast« , Nkrumah fut un influent défenseur du panafricanisme au XX° siècle. Après un coup d’état de la CIA qui le renversa le 24 février 1966, il s’exila en Guinée. Au pays de Sekou Touré, il fonda le All African People’s Revolutionary Party (A-APRP).
C’est en 1968 que Nkrumah rédigea et publia le «Handbook of Revolutionary Warfare» dans lequel il appelait à la création du Comité Africain pour la Coordination Politique (A-ACPC), composé de tous les véritables forces révolutionnaires panafricaines du « Monde Noir » .
Dans cet ouvrage, Nkrumah élabora une stratégie selon laquelle une fois que tous les mouvements de libération noirs seraient unis, cette formation unifiée viendrait former l’A-APRP. Ce collectif servirait ensuite d’organe directeur pour la mise en œuvre d’un panafricanisme unitaire et socialiste :
« La libération totale et l’unification de l’Afrique sous un gouvernement socialiste entièrement africain doit être l’objectif principal de tous les révolutionnaires noirs du monde entier. C’est un objectif qui, une fois réalisé, portera à tous les niveaux l’accomplissement des aspirations des Africains et des Afro-descendants. Dans le même temps, il fera avancer le triomphe de la révolution socialiste internationale et le progrès vers le communisme mondial sous lequel toute société est ordonnée sur le principe de chacun selon ses capacités, selon ses besoins. «
L’ex-président ghanéen avait l’intention de recruter Malcolm X afin de mener à bien sa stratégie. Malheureusement, ce dernier fut assassiné par le gouvernement américain avant que ce la ne se fasse. Nkrumah s’adressa également à Amilcar Cabral, le jeune révolutionnaire de la Guinée-Bissau voisine qui luttait pour l’indépendance. Son Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, avait toute les caractéristiques requises pour devenir une composante principale du Comité Africain pour la Coordination Politique.
Il tendit aussi la main à Stokely Carmichael . Ce dernier répondit favorablement en promettant de se rendre en Guinée, ce qu’il fit en 1969, pour consacrer sa vie à construire l’A-APRP. Le premier groupe de travail de l’A-APRP s’est tenue vers 1968/69 avec Nkrumah, Stokely Carmichael, Amilcar Cabral et Lamin Jangha, un étudiant Gambien.
En créant ce parti, l’objectif de Nkrumah était d’installer les conditions économiques et politiques nécessaires à l’émergence d’une force armée Révolutionnaire du Peuple Africain. Cette dernière devait mener la lutte militaire contre le colonialisme, le sionisme, le néocolonialisme, l’impérialisme, le capitalisme et toutes les formes d’oppression et d’exploitation.
De nos jours, L’A-APRP a des chapitres actifs dans plusieurs zones en l’Afrique, en Europe, au Canada, dans les Caraïbes et aux États-Unis.
Le All-African People’s Revolutionary Party encourage le panafricanisme. Il promeut la libération totale et l’unification de l’Afrique sous l’égide d’un « socialisme scientifique ». Selon le parti révolutionnaire, les États-Unis et Israël sont responsables de la misère et de la souffrance des peuples du monde entier. Pour ses membres, l’ONU n’est intéressée que par l’exploitation de l’Afrique et de ses habitants, et devrait être bannie du continent.
Le Parti tient en haute estime des leaders anti-impérialistes tels que Fidel Castro, Ho Chi Minh ou Yasser Arafat.
Pour plus d’information, visitez le site officiel de l’organisation.