Un projet prévoit de relier Brazzaville et Kinshasa, les deux capitales les plus proches du monde, par un pont route/rail. Ce pont permettrait de relier la RDC au port en eaux profondes de Pointe-Noire via une unique ligne de chemin de fer.
«Ebale ya Congo ezali lopango te, ezali nzela/Le fleuve Congo n’est pas une barrière, c’est une route»
ces paroles de la chanson de Kabasele Tshamala aka Grand Kallé pourrait bientôt devenir une réalité. En effet, les principales capitales de part et d’autre du fleuve Congo dervaientt être reliées par un pont route/rail de 4 km de long. le projet initial vit le jour en 1991 mais fut avorté en 2005 par le gouvernement de transition du Congo-Kinshasa. La Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) vient de relancé ce projet.
Le pont sera financé par la Banque africaine de développement (BAD) ainsi que par les 2 Congo, le tout sous la coordination de la CEEAC. Ainsi, la BAD devrait déboursé pas loin de 250 millions d’euros, ce qui représenterait plus de la moitié des 400 millions d’euros correspondant au prix total du Pont. Brazzaville et Kinshasa devrait financer le projet à hauteur de 110 millions d’euros. Il ne resterait donc « que » 40 millions d’euros à trouver chez divers investisseurs.
Ce pont offrirait de nombreux avantages :
- relier Kinshasa par le rail au port en eaux profondes à Pointe Noire plutôt qu’au port fluvial, moins profond, de Matadi.
- renforcer les infrastructures de transport et l’intégration dans la zone CEEAC.
- Les chemins de fer des 2 pays frontaliers pourraient partager le matériel roulant et faire ainsi de grosses économies.
- favoriser le transport des minerais venant du centre et du sud de la RDC.
- promouvoir le commerce dans l’est et le sud-est du pays de la RDC.
CEEAC a annoncé que les travaux de construction du pont Kinshasa/Brazzaville débuteraient fin 2017 ,début 2018. Selon le directeur du département du chemin de fer Matadi-Kinshasa :
« L’étude a atteint le niveau d’avant-projet détaillé. On a fixé le tracé, on a calé les points d’où partiront les ouvrages sur les deux rives. Il reste à confectionner les cahiers de l’appel d’offre international et à trouver les financements. »
Par ailleurs, le pont entre les deux capitales congolaises entre dans un projet bien plus grand du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) visant in fine a assurer la continuité du système de transport le long de la ligne Tripoli-Windhoek, trversant le Tchad, le Cameroun, les 2 Congos et l’Angola.