La mère de famille sera incarcérée pour une durée d’un an.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
En 2004, Marie Léonie Leblanc, une jeune femme de 23 ans émouvait l’opinion publique pays après avoir fait part de son agression, motivée par l’antisémitisme, de la main de six jeunes Arabes et Noirs dans les transports en commun. Quelques jours plus tard, ce récit d’agression se révélait être une totale invention de la part de l’intéressée qui a défaut d’avoir blessée cette dernière avait durant quelques jours entamé l’image des Noirs et des Maghrébins et plus longtemps encore la crédibilité des agressions contre les Juifs.
En mars 2016, Leiha Artman, une mère de famille de 25 ans résidant à Muskegon dans le Michigan avait déclaré avoir été enlevée, violée et séquestrée pendant deux jours par quatre hommes noirs.
Si cette déclaration n’avait pas fait autant de tapage médiatique que celle de Marie Léonie Leblanc, le résultat s’est révélé être, plusieurs mois après, le même. Artman, qui consommait régulièrement de l’héroïne au moment des faits, avait inventé ses agresseurs et peut-être même son agression. Elle a été incarcérée pour une durée d’un an après l’avoir admis.
Une invention sous la contrainte?
Bien qu’il ne soit pas sûr si la jeune femme a vraiment été blessée, son compagnon a déclaré qu’elle avait été menacée par le véritable agresseur de représailles si elle en venait à le dénoncer. Mentionner cette excuse des quatre violeurs noirs n’est donc ‘peut-être pas’ une invention de l’intéressée.
Le mythe persistant du violeur noir
On peut penser que si Artman a menti en disant qu’elle avait été violée par des Noirs, ses interlocuteurs penseraient plus plausible que les agresseurs aient été des Noirs. Cette conception du Noir (Américain) semble persistante comme l’attestent par exemple les nombreux mêmes à ce propos trouvés sur le net.
On notera qu’en réalité, bien que les statistiques officielles du gouvernement américain rapportent que les Noirs américains sont arrêtés pour des crimes dans une proportion plus importante que les autres composantes ethniques du pays, le viol apparaît dans le bas du classement des crimes les plus fréquemment commis par ces Noirs américains. Dans l’Etat du Michigan en particulier, trois à cinq fois moins de Noirs sont arrêtés pour viol que des Blancs. Des statistiques qui inviteraient donc à reconsidérer l’image du Noir criminel comme étant principalement un prédateur sexuel. Et à plus fortement condamner les motivations imbibées de préjugés racistes du témoignage d’Artman.