Kemi Seba, panafricaniste, dissident, chroniqueur tv (géopolitique) était l’invité de marque de la Neosphère. C’est sans concessions que le sulfureux KS a répondu à un entretien « comme à la maison », face à trois jeunes chroniqueurs grignois, bien décidés à en découdre.
Une fusion des programmes pour un pressage dans les règles
A invité spécial, mesures spéciales. Aussi, pour que le fondateur du parti Kemite en ait pour son compte, l’émission musicale Néosphère et le palabre show « Disons-nous les choses », on fusionné afin qu’aucune des problématiques posées par le personnage, n’échappe au microscope de nos trois jeunes allergiques à la langue de bois . Le combat panafricain, la diabolisation, le futur, la communauté, c’est sans filtre que les trois chroniqueurs ont confronté Kemi Seba à ses actions, son parcours et son image d’ «adulé-mal-aimé » dans la sphère francophone. « Si on est sur terre, c’est qu’on est tous les messies de sa propre destinée », voilà le message de celui qui ne veut pas être perçu comme un sauveur de la communauté, mais susciter chez les siens la détermination de s’organiser, de s’élever et d’accomplir. Une interview sur un ton badin, qui entre pourtant dans le vif du sujet et offre une émission aux allures airs de ring de boxe. Une joute fraternelle bien sûr, qui a comme valeur de rendre accessible, une fois de plus, un personnage énigmatique, figure d’une jeunesse francophone en phase d’affranchissement.
De Paris à Port-au-Prince
« Disons-nous les choses », c’est l’occasion de parler cartes sur tables et de faire le bilan. D’adolescent révolté à jeune homme décidé, Kemi Seba en a parcouru du chemin. En quittant les pavés de Châtelet pour les baobabs de Dakar, le personnage a pris une autre dimension. Ainsi, il parle de ses séjours en Guyane, à Haïti, et partout en Afrique où, la jeunesse 2.0 travaille pour une Afrique qui gagne. Concernant les Antilles, qui ont parfois le sentiment d’êtres laissées de côté au profit du vieux continent, la position du panafricaniste est claire : « La chair de notre peuple est aux Caraïbes ». Selon lui, c’est par elles que viendra la révolution et la reconnexion de la sphère afrodescendante. Evidemment, il était aussi de mise de revenir sur les côtés les plus sulfureux de la machine Kemi Seba, notamment cette Tribu Ka, qui fit couler de l’encre au début des années 2000. Pour les détails croustillants et les effets de langages, retrouvez l’intégrale de l’émission ici :
https://www.youtube.com/watch?v=R-Lr0fSve7E&feature=youtu.be