Une fois pour toutes, il fallait mettre les choses au clair. Franco est donc passé par le tamis du palabre show « Disons-nous les choses » (DNLC), diffusé par Block Out radio. Tous les thèmes ont été abordés: l’argent, la stratégie, la lutte contre la négrophobie, les relations de la BAN avec les autres dissidents notamment Kemi Seba…
L’heure était à la clarification. Comment se positionne réellement la Brigade Anti-Négrophobie dans la sphère « afro-consciente » ? Un groupe qui combat le racisme anti-noir institutionnel et institutionnalisé, et qui n’a pas pour prétention de s’imposer en berger du troupeau, mais plutôt en coéquipier dans ce combat contre les relents coloniaux de l’Etat français. Un état d’esprit contenu dans cette simple phrase : « Ne prenez que ce qu’il y a de bon à prendre dans notre action et jetez le reste ». Les actions de la BAN, insiste-t-il, servent uniquement à mettre l’Etat face à ses contradictions, comme lorsque Franco se présente à la cérémonie officielle de la commémoration de l’abolition de l’esclavage…
« Nous ‘avons pas pour habitude de critiquer l’action des uns et des autres »
Pas de détour, car comme pour tous ceux qui, par la force des choses, sont des personnalités influentes de la communauté, la question demeure : sont-ils téléguidés par des politiques français ? Franco ne botte pas en touche et sa réponse est égale à son sérieux dans la bataille. Pourtant, cette configuration est propice à la suspicion certes, et surtout au dénigrement des uns envers les autres. Dans cette course à qui est « un vrai » ou « un vendu », la BAN ne semble pourtant pas se prêter au jeu : « Nous n‘avons pas pour habitude de critiquer l’action des uns et des autres ». Voilà qui est clair. Ensemble si possible, sinon séparés mais dans le respect, en gardant à l’esprit que seul la finalité de la révolte importe.
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