Edouard avait des doigts d’argent, Frankie Manning avait des pieds en or. Aujourd’hui l’inventeur du Lindy Hop aura soufflé sa 102 e bougie d’anniversaire.
Au delà d’être un instructeur et chorégraphe afro-américain sans pareil, Frankie Manning est un danseur hors-pair au sourire ravageur. Son jeu de jambes est sans pareil. Né le 26 mai 1914 à Jacksonville,ville située dans le comté de Duval en Floride aux États-Unis, il est l’un des pères fondateurs du swing, un swing d’un style bien particulier nommé Lindy Hop. Cette discipline allie à merveille des mouvements de danses africaines traditionnelles à ceux du charleston, au breakaway et au collegiate. Des disciplines de rue, dynamiques et spectaculaires, dites « danses nègres ».
Ce que Manning crée dépasse l’entendement : des mouvements rapides et saccadés, des portés vertigineux et des acrobaties aériennes impressionnantes, bref une danse harmonieuse et rythmée. Tout comme le jazz, la communauté américaine blanche a du mal à comprendre et à reproduire l’exactitude des pas du maître. Une véritable prouesse technique dont l’origine sera tronquée. La légende voudra que le Lindy Hop puise ses inspirations de l’aviateur Charles Lindbergh, le premier homme à avoir effectué un vol en avion Paris/New York à la fin des années 20. Maintenant vous saurez que c’est faux !
C’est le 27 avril 2009 que Frankie Manning s’éteindra à New York. Jusqu’à sa mort le « swingueur » n’aura jamais cessé de danser. À 95 ans, il était encore capable de donner des « corrections chorégraphiques » sur le dancefloor aux plus jeunes.
NOFI tenait à rendre hommage à un si grand artiste qui a permit aux Noirs des États-Unis et au delà des ses frontières de s’émouvoir dans la danse, mais nous ne sommes pas les seuls. Google a mis en place en ce jour d’anniversaire un Doogle animé spécial Manning dansant quelques phases de Lindy Hop avec sa partenaire.