Des tourniquets générateurs d’électricité, voici la nouvelle innovation de Empower Playgrounds pour le Ghana afin de pallier à une préoccupation d’intérêt générale.
Le projet, lancé en 2008, est né du constat que les écoliers des zones rurales avaient moins de chances de poursuivre des études après l’école primaire. Faute d’électricité le soir, les enfants, qui travaillent avec leurs parents dans les champs quand ils ne sont pas à l’école, ne peuvent pas faire leurs devoirs.
L’école Oboanwansa, dans le hameau du district d’Ayensuano au centre du Ghana, accueille environ 200 élèves. C’est le quarante-troisième établissement du pays à être équipé d’un tourniquet révolutionnaire de Empower Playgrounds. C’est devant des enfants et un corps enseignant ébahis que Isaac Darko-Mensah, responsable de l’organisation américaine, et ses équipes ont assemblé les différentes pièces métalliques qui constituent le tourniquet.
Connecté à une batterie, ce jeu pour enfants génère de l’énergie en tournant sur lui-même autour d’une turbine, qui va servir à charger en deux heures cinq lampes LED de 12 V (lampes qui fonctionneront elles-même une quarantaine d’heures). Même principe que le moulin à vent ou l’éolienne, mais en version ludique pour les chérubins de cet établissement. De quoi s’occuper le temps de la récréation. Après deux heures de montage, l’installation électrique (valant 9 000 euros) est prête à l’emploi.
« Les écoles sélectionnées pour ce projet doivent compter plus d’une centaine d’élèves et être implantées dans un village non raccordé au réseau électrique. On prend également en compte l’engouement des autorités pour le projet et l’implication du directeur de l’établissement. » […] « On considère que l’énergie des lampes est produite à 70 % par le tourniquet, dont la puissance peut aller jusqu’à 800 watts, et seulement à 30 % par le solaire » a expliqué Isaac Darko-Mensah.
L’accès à l’électricité c’est l’accès au savoir. Une fois la nuit tombée, ces élèves peuvent continuer d’étudier et s’armer de connaissance. Dommage que Empower Playgrounds ne puisse « sélectionner » que quelques établissements, et non fournir tout le monde avec ce système…