Le panafricanisme : la clé de notre émancipation

Nos prédécesseurs, en territoire hostile, ont été capables d’arpenter la voie de  l’autodétermination, du courage et de la dignité, que devrions-nous être en mesure de faire, aujourd’hui, pour revaloriser l’homme et la femme noire et nous faire compter sur la scène internationale ? Voilà un véritable défi, voila LE défi de notre génération, qui nous permettra d’être victorieux dans les luttes présentes et à venir que nous aurons à mener.

LE PANAFRICANISME EST NOTRE PLANCHE DE SALUT

S’il est une vision sociopolitique, une philosophie, un mouvement qui cherche à unifier africains et afro-descendants en une communauté africaine globale et puissante, c’est bien le panafricanisme. Promouvoir l’unité et la solidarité entre les noirs du monde entier, devrait être l’obsession de tous ceux qui prétendent être dans une démarche panafricaniste. Aussi vrai que l’union fait la force, le panafricanisme ancré dans les réalités géopolitiques du XXI° siècle est une nécessité. Si toutes les composantes du « Monde Noir » (africains du continent et de la diaspora) combinaient leur force et s’organisaient rien ne nous serait impossible. En réalité, même si une poignée, parmi les plus déterminés d’entre nous unissaient leur force et s’organisaient, le sort des milliards d’africains à travers le globe s’en verrait grandement amélioré. Toutefois, cette unité n’est pas aussi facile car elle implique un dévouement énorme. L’élévation des populations africaines du monde entier ne pourra se faire qu’à la condition que nous nous organisions de manière efficace.

Etre dans une démarche d’auto-amélioration et s’armer de science jusqu’aux dents comme nous y invitait le professeur Cheikh Anta Diop c’est déjà faire tout cela. Ceux qui depuis trop longtemps s’essuient les pieds sur nos cheveux crépus comme sur un paillasson ne pourront plus le faire s’ils n’ont plus en face d’eux que des individus solidement enracinés dans le panafricanisme. Une chaîne n’a que la résistance de son maillon le plus faible, en nous affermissant, nous affermiront de facto notre lutte. Plus notre désir de voir l’Afrique se lever est grand, plus notre volonté de nous renforcer devrait être grande.

papa

Trop d’entre nous sabotent, sciemment ou non, cette démarche d’unité. Certains d’entre nous (un nombre groupusculaire mais extrêmement nuisible), passe le plus clair de leur temps, surtout sur les réseaux sociaux, à semer la division et a exacerber les antagonismes parmi nous. « C’est la faute des noirs musulmans », « c’est à cause des noirs chrétiens », « si tu n’es pas kemit tu es aliéné ». Si nous nous prétendons panafricanistes, si le bien-être de tous les membres de la grande famille africaine est le but que nous nous sommes fixé alors cessons ce genre de comportement dangereux qui met en péril notre progression. Si nous voulons de nouveau compter dans la marche du monde, il est impératif que nous intégrions que les souffrances de nos populations sont bien plus grandes que les différences qu’il peut exister entre nous.

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L’ORGANISATION COMME SOURCE DE PROGRES

Nous devons nous organiser, cela devrait être pour nous une véritable préoccupation. L’organisation est la clé de notre succès. Mais réussirons-nous vraiment à nous organiser si nous passons notre temps à médire les uns des autres ? Parviendrons-nous à établir une fraternité entre africains si nous continuons à nous mettre mutuellement des battons dans les roues ? Les adversaires de notre émancipation maîtrisent parfaitement le « diviser pour mieux régner », il l’ont montré à de nombreuses reprises en détruisant nombre de nos organisations. Ne leur facilitons pas la tâche !!! L’organisation commence au niveau individuel, comprendre cela et agir dans ce sens c’est faire la moitié du chemin.

Marcus Garvey
Marcus Garvey

Chacun d’entre nous doit comprendre la nécessité d’être des exemples pour nos frères et sœurs en matière de panafricanisme. N’agissons pas pour l’argent ou la gloire personnelle que nous pourrions en retirer, mais pour le bien-être de tous !!! Nous avons besoin de tous les talents disponibles, nous avons besoin que nos élites politique, économique, culturelle et morale cessent de rejoindre le camp adverse et mettent à disposition leur expertise et leur énergie au service de la libération de nos populations. En cette période de crise du model occidental dominant, nous sommes les témoins de l’amplification de leur méfaits à notre égard et à l’égard du monde entier.

Notre pire ennemi n’est pas l’occident ou le monde arabe, mais cette mentalité qui nous pousse à agir à l’encontre du bon sens et à nous tirer une balle dans le pied !!!

 

Panafricainement Votre, Franswa Makandal

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