L’instance européenne de football, principalement appelée UEFA, s’est fait remarquer de façon négative. L’affaire implique Benoît Assou-Ekotto, âgé de 31 ans. Interviewé par le média l’Equipe début mars, le joueur d’origine camerounaise a révélé un incident qui égratigne l’image de l’instance. Une affaire d’inégalité de traitement entre joueurs de différentes nationalités.
La victime Benoît Assou-Ekotto
L’action s’est déroulée un peu avant les attentats de Paris. Le pensionnaire de Saint-Etienne souhaitait porter un brassard noir pour les victimes des attentats dans le nord du Cameroun lors d’un match en phase de poules en Ligue Europa. Une initiative refusée par l’UEFA. Pour protester face à cette décision injustifiée, le défenseur n’a pas porté de brassard noir en hommage aux victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre 2015. Il s’est expliqué sur ce choix dans l’Equipe.
« Un peu avant, il y a eu un attentat dans le nord du Cameroun et on m’a refusé de le porter pour un match de Ligue Europa. Je connais le principe du mort au kilomètre. Un assassin qui tue deux personnes dans le 16ème arrondissement de Paris fera plus de bruit que s’il en tue cent à l’autre bout du monde. Mais comme je suis quelqu’un de très droit, je ne vois pas pourquoi je devrais porter un brassard pour des morts à Paris et pas au Cameroun. Je suis ni blanc ni noir, à part ma couleur de peau. Pour moi, il n’y a pas de morts VIP. »
La thèse de Benoît Assou-Ekotto confirmée par un exemple
On comprend tout à fait la position de Benoît Assou-Ekotto qui critique la position peu claire de l’UEFA. Par exemple, en février dernier, l’instance européenne a autorisé les joueurs du Galatasaray à porter un brassard noir lors du match contre la Lazio de Rome, en hommage aux victimes de l’attentat d’Ankara. C’était dans le cadre des 16 èmes de finale de la Ligue Europa. Quand l’attentat touche un pays de l’instance européenne aucune interdiction. En revanche, quand c’est en dehors du continent c’est interdit.
La faute de l’UEFA
Dans ce cas-là, l’Afrique a été victime de discrimination et c’est inacceptable de la part de cette instance. Via la compétition reine en Europe (la Ligue des champions), elle diffuse chaque saison une campagne publicitaire avec les joueurs majeurs européens sous le slogan « Non au racisme » (à voir ci-dessous). C’est une bonne initiative mais qu’ il faut véritablement appliquer. Concernant Benoît Assou-Ekotto et l’affaire du brassard, il y a un oubli très regrettable à corriger pour l’Euro 2016 et encore après.
https://www.youtube.com/watch?v=WvD–RLOPH4