Le beurre de Karité est un produit à la mode. Que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, les femmes sont toutes d’accord sur le fait que le karité est excellent pour le soin de la peau et des cheveux. Riche en vitamines A, D, E et F, il permet de cicatriser, protèger contre les rayons UV, nourrir, et encore de régénèrer les cellules de la peau. C’est aussi un très bon anti oxydant, qui prévient des allergies…
En Afrique, il n’est pas uniquement réservé au domaine cosmétique. Il est très apprécié en cuisine. Dans des plats de couscous, dans les haricots, le riz… le beurre de Karité saura accompagner de nombreux plats.
Mais savez-vous comment il est fabriqué ?
Le karité est un arbre que l’on trouve uniquement en Afrique de l’Ouest. Cet arbre produit une noix grâce à laquelle sera fabriqué le beurre de karité. Le Ghana, le Togo, le Burkina Faso mais aussi le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin… en sont de gros producteurs. En langue mandingue, karité signifie « vie ». La tradition veut que seules les femmes des villages connaissent le secret de fabrication de ce beurre. La recette de fabrication est transmise de mère en fille. Cette activité ancestrale permet aux femmes du village de pouvoir être indépendante financièrement. C’est pour cette raison qu’on surnomme le beurre de karité « l’or des femmes africaines ». Aujourd’hui, beaucoup de coopératives ont vu le jour pour permettre à ces femmes d’avoir de plus en plus de pouvoir économique.
Traditionnellement, plusieurs étapes sont nécessaires pour obtenir du beurre de karité :
Les femmes récoltent les fruits de karité mûrs, c’est-à-dire les noix de karité tombées au sol, au pied de l’arbre. La récolte des fruits se fait de Mai à Août.
Les fruits récoltés sont sélectionnés puis lavées à la main. Les fruits sont alors débarrassés de leur pulpe pour ne garder que la noix de Karité.
Les noix de Karité prélevées sont alors bouillies puis séchées au soleil et séparées de leurs coques ensuite.
La phase suivante est le concassage des noix de karité au pilon
Les amandes, qui recèlent jusqu’à 50% de matière grasse, sont alors prêtes pour la transformation en beurre.
Après cela, il faut torréfier les amandes et passer à l’étape du pilonnage pour obtenir une pâte épaisse. Cette étape est souvent réalisée en chantant des cantiques traditionnels.
La pâte de karité est alors mélangée avec de l’eau et mélangée à la main par les femmes.
La pâte est ensuite cuite pour faire tomber les impuretés et faire remonter l’huile de karité.
Il ne reste plus qu’à récupérer l’huile de karité et la laisser refroidir pour former des blocs durs de beurre de karité pur.
Grâce à ce savoir-faire, les femmes ont de plus en plus de pouvoir dans ces pays encore dominés par les hommes.