Êtes-vous une comme Javotte et Anastasie, les méchantes soeurs de Cendrillon, prête à toutes les mesquineries pour avoir le Prince Charmant ?
Javotte & Anastasie : présentation des personnages.
Dans l’histoire de Cendrillon (celle qui, au lieu de fuir sa maison, à préféré supporter son ignoble belle famille), Javotte et Anastasie sont deux soeurs pourries gâté, envieuses, jalouses et prêtes à tout pour décrocher le jackpot : le Prince Charmant. Elles ne rêvent que d’une chose, épouser un homme avec beaucoup d’argent afin qu’elles puissent mener une vie mondaine aisée comme leur chère maman, Madame de Trémaine. Les deux jeunes femmes se révèlent être très égoïstes, corrompues et cupides à souhait – comme leur mère d’ailleurs…
Nous allons nous attarder sur le fait qu’elles étaient prêtes à littéralement se briser les orteils pour entrer dans la pantoufle de verre tant convoitée. Êtes-vous comme ça ? Seriez-vous prête à tout pour avoir l’escarpin de Cendrillon ? (Chaussure qui n’est pas à vous). Ce qui revient à dire, seriez-vous prête à (vous) mentir pour que votre relation se passe bien ? Tantôt noir, tantôt blanc sans jamais réellement se demander si c’est ce qu’il vous faut, du moment que ça convient à l’autre…
Exigences (de vous même et de l’autre) à la baisse.
« Moi mon mec sera propre sur lui, toujours élégant. Mon copain sera une tête, il aura 10 prix Nobel de la Paix, 5 associations dont une contre la fonte des glaciers en Antarctique. Il sera galant, me tirera toujours la porte ou la chaise avant de m’asseoir. Mon chéri jouera dans le prochain Just Wright aux côtés de Queen Latifah. Il me sera fidèle et ne jurera QUE par moi« … Hum hum… Intéressant… Ton « mec » actuel n’a rien à voir avec cette belle description. Non, lui il est plutôt du genre glandeur devant Télé Foot, mais il fait de son mieux pour trouver un job, promis. Lui, il est plutôt du genre « c’est quoi un AVC ?« . Lui serait plus « ouh ma chérie t’es bouboule ces temps-ci, diminue le KFC ahahah« . Quelle classe.
Comme le dit et l’explique très clairement le Pasteur Marcello Tunasi, Mesdames vous diluez vos critères de sélection. Ce n’est pas être hautaine ou trop ambitieuse d’être intransigeante avec son avenir. On parle quand même de l’homme qui partagera peut-être votre vie. Comme Javotte et Anastasie, vous faites des contorsions pas possibles pour rentrer dans les critères de Monsieur. Why ? Vous chaussez du 40, pourquoi forcez votre pied à entrer dans un 36 ? ÇA NE RENTRERA PAS, s’il vous plaît soyez lucides et arrêtez les dégâts tant qu’il en est encore temps. N’est-ce pas douloureux de marcher avec des pieds cornés, des ampoules purulentes et la voûte plantaire en feu ?
Malléable comme de la pâte à modeler.
Vous la femme de poigne que l’on connait – celle qui ira un jour sur la Lune, celle qui sera Présidente et épouse de Idris Elba – n’êtes plus que l’ombre de vous-même. Telle de la pâte à modeler fraîchement sortie de son pot, on peut faire de vous ce que l’on veut. Si A est végétalien et amoureux de Chopin, vous devenez – étrangement – protectrice de la nature, le poulet frit de Grand Maman ne vous tente plus, plus de Tupac ou azonto dans vos oreilles. Si B est du genre premier de la classe, un érudit qui sait « quasi » tout sur tout, dont le livre de chevet est l’encyclopédie arménienne en 5 tomes, vous chercherez à vous mettre au niveau. Ce n’est pas une mauvaise chose en soit, mais vous vous mentez. Savoir que le cosinus de la tangente au relatif du sinus 0 ajouté à la vitesse de la lumière dans l’espace le tout à la puissance π (Pi) est égale à 2,5 764 645 ne vous intéresse pas le moins du monde. À l’école élémentaire vous aviez 8/20 de moyenne, c’est pas maintenant que le théorème de Talès et les vecteurs vont devenir une passion. Vous savez ce qu’on dit : chassez le naturel, il revient au galop. Cette attitude se résume en deux mots : personnalité « caméléon ». Vous recherchez l’appréciation des autres, avant la vôtre, par l’importance qu’il accorde à vos exploits. Si vous voulez être aimée pour vous, RIEN QUE pour vous, commencez par vous aimer. Pensez comme une reine.
Quand « Mégalomanie » devient ton deuxième prénom…
« Moi, vous savez j’ai réussi comme Oprah Winfrey. La dernière fois quelqu’un m’a arrêté dans la rue pour me dire que j’avais des airs de Gabrielle Union. J’ai découvert l’invention du siècle, mais je ne peux pas en dire plus. Sans parler de mon incroyable compagnon, un homme TEL-LE-MENT exceptionnel. En plus, il ressemble à Denzel Washington sur les bords. D’ailleurs il y a à peine quelques jours on lui proposait de jouer un rôle pour une nouvelle série qui sera diffusé sur Afrostream« … Stop, vous ne ressemblez pas à tata Gabbie ni de près ni de loin, vous n’êtes pas la plus savante, vous n’avez pas inventé l’eau chaude. Comme Javotte & Anastasie, vous aimez prendre de haut. Surtout s’il faut parler de votre personne et de votre vie fabuleuse. Avoir un désir de gloire et se donner les moyens n’est pas une chose réprimandable, sauf si ce désir devient excessif. Dans le cas des fille de Trémaine, foncer son pied immense à entrer dans le soulier de Cendrillon est de la folie.Ça devient maladif. La mégalomanie est un trait de caractère d’une grande banalité. C’est se croire plus beau, plus intelligent, plus important, plus fort qu’on ne l’est réellement. Sachez que vous faites tout l’inverse : vous montrez à quel point vous avez peur, vous sentez seule et ennuyeuse. Le site psychologies.com explique que nous sommes tous mégalos à divers degrés (poke Kanye West). Les hommes politiques, les milliardaires, les stars le sont plus que moins : gouverner ses semblables, être au centre de l’admiration générale en exigent une bonne dose. L’être un minimum est d’ailleurs nécessaire pour avancer dans l’existence. Il faut pouvoir se dire que si untel a réussi sa vie, comme je ne suis pas plus stupide que lui, je suis capable d’en faire de même. Évidemment sans gonfler la vérité…
Déni total : « Mais non c’est pas vrai »…
Selon Monsieur Sigmund Freud, le déni désigne la non-considération d’une partie de la réalité. Votre entourage dit que vous avez changé – pas « changer » genre « vous ne buvez plus de café » – vos copines vous font remarqué que depuis que vous êtes en couple elles redoutent d’être avec vous car vous êtes toujours en compétition. « Tu nous rabâche tout le temps que X est génial et qu’il te paie plein de cadeaux. On a compris« , vous : « mais non c’est pas vrai« … Pourtant si. En plus vous savez que ce n’est pas le bon, mais comme vous voulez vous persuader que tout va bien, nous revenons au point 1 ci-dessus « Exigences (de vous même et de l’autre) à la baisse« . La remise en question doit devenir votre pain quotidien. Mesdames, on ne vous l’a peut-être jamais dit, mais votre plus grand problème…c’est vous même.
Signe extérieur le plus flagrant de votre « Javottanastas-isme » : la solitude.
Une fois votre show terminé, les rideaux fermés, les lumières éteintes, le public parti, il ne reste plus que vous et votre vie génialissime-ment amplifiée. Vous vous sentez seule, bien que votre soit-disant Mega Extra Super Homme soit à vos côtés. Pour ne pas céder à ce sentiment, vous continuez à vous efforcer de marcher avec ses chaussures beaucoup trop petites. Jusqu’à quand allez-vous supporter ça ? Si on nous posait la question de choisir entre des chaussures aux semelles rouges trop petites et des chaussures de randonnée à notre taille, le choix serait vite fait. Pourquoi ? Car chacune de nous/vous, trouvera chaussure à son pied, pas besoin de tacler Cendrillon pour essayer de lui voler sa pantoufle de verre. C’est la sienne, pas la vôtre. Quand votre tour arrivera, nous pouvons vous promettre que vous serez à l’aise dans vos pompes et la plus heureuse.
En conclusion…
Mesdames… Si à la lecture de cet article vous vous reconnaissez dans au moins 3 signes sachez que vous êtes UEN GRANDE FORCEUSE.
Vous trouverez chaussure à votre pied donc arrêtez la torture. Même si l’escarpin de verre de la voisine a l’air plus brillant que le votre ce n’est pas grave. Vous ne savez pas ce qu’il se passe dans leur intimité. Ce n’est pas en rêvant qu’on peut conquérir le monde, mais en agissant. Tout comme ce n’est pas en attendant bien sagement près de la cheminée l’arrivée du Prince Charmant sur son fidèle destrier que vous vivrez un « happy end« . Préservez-vous pour le bon, celui qui vous acceptera sans chichis, sans faux-semblants, juste pour VOUS. Être une Cendrillon oui, mais une Cendrillon de 2016, celle qui entreprend, celle qui écoute ses envies, mais surtout celle qui se bouge quand une situation ne lui plaît pas.