Le parti de Marine Le Pen réalise un formidable tour d’opposition et s’alliant aux congolais dans leur lutte pour le départ du président Denis Sassou Nguesso.
Le Front national contre l’immigration et pour une autonomie des africains dans la gouvernance et la gestion de leur ressources. Des militants congolais qui rêvent d’un avenir radieux pour leur pays. Une alliance étonnante scellée ce samedi à l’assemblée nationale.
Un étrange mariage
Ce samedi, au numéro 126 de la rue de l’Université (7ème), se tenait une rencontre des plus surprenantes. Une conférence-débat organisée par le fondateur du site Congo Liberty, Mingwa Biango et le vice-président du FN, Louis Alliot. Pour animer cette rencontre, nul autre que le sulfureux avocat frontiste Gilbert Collard, accompagné par l’avocat de la famille de Marien Ngouabi et des intérêts de Pascal Lissouba, maître Norbert Tricaud.
La diaspora congolaise de l’opposition et le parti à la flamme tricolore, de concert, pour la réappropriation du Congo par les congolais. Pour la représenter, des invités connus pour leur engagement comme Le lion de Makanda.En effet, le FN se bat contre l’immigration massive et les lois qui la favorisent. Pour cela, elle part du principe évident que si les Africains peuvent améliorer leurs conditions de vie, la France ne sera plus pour eux qu’une destination de vacances, et non plus un eldorado. Une idée partagée par cette disposera active, galvanisée par le printemps Burkinabé.
La violation de la constitution par Sassou Nguesso comme élément déclencheur
C’est suite à la modification illégale de la constitution de 2002 par le président Denis Sassou Nguesso que Louis Alliot a lancé l’alerte sur les activités criminelles du gouvernement congolais. Gouvernement incarné par l’éternelle président, qui comptabilise 32 ans de pouvoir à son compteur. Trois décennies de dictature pour un bilan catastrophique, dans un pays où la grande majorité du peuple manque de tout (eau potable, soins, électricité, systèmes scolaires fonctionnels, etc). Une situation qui pousse les Congolais à migrer vers la France, à la recherche d’un meilleur destin. Une immigration de masse qui vient s’ajouter à une population française que l’état peine à prendre en charge (emploi, accès au logement, etc). Bien que le lien entre les deux soit un raccourci, il n’en demeure pas moins que si les congolais pouvaient vivre dans les conditions minimums auxquelles peut aspirer chaque être humain, ils resteraient au Congo, et sa diaspora rentrerait pour le développer.
Le tabou de la françafrique brisé
Évidemment, la situation du Congo Brazzaville, comme celle des autres anciennes colonies françaises est une question républicaine. Ce sont ces relations mafieuses de pillage organisé de l’Afrique qui ont enfanté ces dictateurs, et engendrées ces situations chaotiques. On ne peut donc parler de souveraineté du peuple congolais sans évoquer ce tabou. C’est donc sans retenue aucune que les intervenants, Congolais et Français, ont dénoncé ces affaires secrètes, gérées depuis l’Elysée et entérinées par les industriels. Du Franc CFA au retour de Denis Sassou Nguesso au pouvoir (aidé par l’ancien président Jacques Chirac), en passant par l’assassinat des opposants politiques. Tous les dossiers étaient sur la table en ce frais samedi du mois de janvier. Une première rencontre que les deux parties veulent acter comme un partenariat d’intérêt commun pour un changement de situation au Congo Brazzaville et l’espoir d’une immigration réduite pour les frontistes.