Vendredi 11 décembre, l’association Act 4 Congo organisait son premier gala de charité. L’occasion de mettre en valeur cette jeune structure et de faire la lumière sur leurs actions au Congo Kinshasa. NOFI vous raconte l’événement.
20 heures. C’est dans une petite salle de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) que se sont déroulées les festivités. Un vendredi soir froid qui contraste avec l’ambiance chaleureuse et le sourire des hôtesses. Les invités sont accueillis et placés sur des tables sobrement décorées. Les nappes en blanc nacré évoquent un chic de circonstance. Sous la houlette des deux maîtres de cérémonies, Rodrigue et Sabrina, un groupe de gospel est introduit pour chauffer la salle. Le gospel, la musique d’église qui, en cette mobilisation tombe à point. Car tous les invités ont sorti leurs tenues de cérémonie pour une cause : celle du Congo Kinshasa, et plus particulièrement celle du Kivu, à l’est du pays. Une zone en proie à une guerre ininterrompue depuis plusieurs années.
L’association Act 4 Congo a deux ans d’existence. Elle est née du désir d’une partie de la diaspora congolaise d’être une force utile pour son pays d’origine.
Des bénévoles mobilisés nuits et jours sous la direction du président de l’association, Patrick Bakili : «Act 4 Congo a pour but d’apporter un soutien au peuple congolais dans les différents besoins fondamentaux de la vie ».
Une vidéo des actions de la structure et du projet Act 4 Kivu est projetée sur l’écran, installé au milieu de la scène : en 2014, des fonds ont été récoltés afin de soutenir femmes violées et orphelins, congolais démunis et enfants désœuvrés. L’éducation étant un axe majeur pour ces jeunes soldats de la diaspora, le projet de l’année 2016 n’est autre que la construction d’une école agricole.
La soirée oscille entre réjouissances et tristesse. Car même si le gala est festif, la situation du Kivu et du Congo en général inspire de la pitié. Pitié, culpabilité, ce sentiment d’avoir une chance inestimable de vivre en Occident pendant que d‘autres souffrent d’une situation qui les dépasse.
Les artistes sont venus manifester leur soutien, mettant leur talent au service de cette cause. Les invités sont également mis à contribution, des billets de tombola leurs sont proposés. 3 euros et l’occasion de gagner une robe de créateur, une coupe de cheveux, une pause d’ongles ou une séance photo avec le photographe Didier Turquetile.
21 heures. Le buffet est ouvert (Pondu, makemba, Tiep, kamundele) pendant le passage de la chanteuse Jessica. En dépit de quelques petits couacs techniques au son et à la lumière, l’événement se veut aussi promoteur d’artistes, pour certains, vraiment prodigieux comme cette jeune fille à l’univers musical particulier. Ainsi que Magalie, chanteuse de gospel qui a littéralement enflammée la salle et fait battre des mains toute l’assemblée.
Rodrigue passe dans le public pour recueillir ses impressions sur fond des mix de Dj Doudou. Qui dit Congo dit gloire et prestance, dit chic et dit mode bien sûr. Des créateurs sensibles à la situation du Congo, partenaires du gala, nous présentent de somptueuses créations : la styliste Kabibi pour les femmes ; le tailleur Daniel Tohou et sa marque NEFER pour les hommes. En ce soir de Black Fashion Week, la mode est venue à nous.
Fin des festivités. Le rendez-vous suivant est fixé à l’année prochaine pour agir avec l’association Act- 4 Congo.