Par la Brigade anti Négrophobie
Plusieurs associations, collectifs, militants panafricains et afro-conscients ont répondu présents ce vendredi 30 octobre dernier, pour participer à une rencontre-débat avec le mouvement afro-américain Black Lives.
Développer des échanges entre acteurs de la lutte contre la Négrophobie dans le monde : un enjeu majeur
Cette rencontre-débat, organisée par le Collectif/Brigade Anti Négrophobie – constitué fin 2005 pour lutter contre le Racisme d’Etat en général et la Négrophobie en particulier – avait pour objet de présenter les fondements et le projet de ce mouvement fortement médiatisé Outre-Atlantique, suite à la mort de Mike Brown, un jeune afro-américain tué par la police américaine (bras armé du racisme d’Etat américain).
Cette rencontre visait, non seulement à affirmer que si l’expression du racisme des Etats impérialistes peut varier dans la forme, celui-ci conserve bel et bien le même fond négrophobe. En témoigne, les victimes mortes entre les mains d’une police françaisequasiment jamais inquiétée par une justice qui n’a de justice que le nom (Amadou Koumé, Mamadou Maréga, Lamine Dieng et tant d’autres depuis des décennies).
Ce constat établi, cet échange était aussi et surtout l’occasion de fixer les premières bases d’une construction collective en vue d’articuler le combat contre la Négrophobie d’Etat avec tous les foyers de résistance existants à travers le monde. L’articulation avec Black Lives est une passerelle de plus construite entre les Etats-Unis et la France, sachant qu’il nous en reste bien d’autres à bâtir, vu que seule la somme de nos expériences et l’articulation de nos luttes nous mèneront à la victoire finale.
Retour sur les temps forts de cette rencontre
20h, la salle est comble et deux membres organisateurs du mouvement Black Lives se présentent : Thenjiwe Mc Harris et Maurice Moe Mitchell. Rapidement, ils permettent à l’auditoire de comprendre que le mouvement Black Lives s’inscrit dans une longue lignée de mouvements historiques afro-américains luttant pour la justice « véritable ».
Ce mouvement, internationalement connu sous le slogan « Black Lives Matter », prône l’auto-éducation, l’auto-organisation et l’auto-détermination des populations noires. Ceci dans le but de rendre efficace la lutte contre le système suprématiste blanc (américain) qui transforme la vie des noires en cible qu’il racialise, ségrégue, marginalise, emprisonne, tue massivement sous le blanc déguisement de la « démocratie ».
Ce mouvement se veut novateur en ce sens que, Black Lives est dépourvu de leader et est structuré en réseau composé de plusieurs organisations autonomes réparties dans tous les Etats-Unis.
Après, une présentation remarquable, un débat s’en suit avec le public captivé par le discours des deux intervenants. Thenjiwe Mc Harris et Maurice Moe Mitchell, en qualité d’organisateurs du mouvement expliquent, notamment, qu’ils souhaitent développer le concept en dehors des frontières américaines.
Un séjour à Paris rythmé par plusieurs actions militantes :
C’est pour cette raiso que ces derniers étaient à Paris, cette fin de semaine dernière. Ceci dans le but de rencontrer les organisations autonomes militant pour la cause noire en France. Renforçant les rangs de la Brigade anti Négrophobie, ils ont égalementparticipé activement à « LA MARCHE DE LA DIGNITE »dénonçant le Racisme d’Etat, dont les violences et les crimes policiers racistes.
A la fin du parcours ces deux militants ont prononcé un discours mémorable qui a été fortement applaudi par la foule pour rappeler qu’en France, aux Etats-Unis et ailleurs la vie des noir.e.s comptent et qu’en définitive nous menions le même combat contre l’impérialisme.
Infatigables, ils se sont ensuite rendus,toujours aux côtés de la Brigade anti Négrophobie, au festival « BLACK GENIUS » mettant à l’honneur la culture noire.
Le lendemain matin, poursuivant l’objectif de mutualiser les forces nécessaires pour renverser l’idéologie raciste – et particulièrement négrophobe–qui fait battre le cœur de la suprématie blanche qui domine et (néo) colonise le monde depuis des siècles, ils se sont déplacés à Londres pour bâtir toujours plus de passerelles.