Burundi : les affrontements à Bujumbura se perpétuent

Alors que l’opération de désarmement dans les quartiers « rebelles » ait démarré le 8 novembre, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont adopté ce jeudi 12 novembre une résolution qui exhorte la reprise du dialogue entre le pouvoir en place et l’opposition burundaise.

Les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations Unies qui s’étaient réunis à New York le lundi 9 novembre, ont adopté un texte à l’unanimité après que la France ait exprimé son inquiétude vis-à-vis des violences à Bujumbura qu’elle qualifie d‘ethniques et génocidaires. Petit rappel, le 2 novembre, le président Pierre Nkurunziza avait lancé un ultimatum aux opposants pour que ces derniers déposent leurs armes au plus tard le samedi 7 novembre au soir en échange d’une promesse d’amnistie. Cependant, peu de temps avant l’expiration de ce délai sept individus ont été tués et deux autres blessés (dans un état grave) alors qu’ils se trouvaient dans un bar situé à Kanyosha, un quartier favorable à l’opposition dans le sud de Bujumbura. Suite à cet événement Freddy Mbonimpa, le maire de Bujumbura s’était ainsi exprimé « Samedi soir, des gens armés sont arrivés dans un bar à Kanyosha. Il y avait un groupe de personnes qui étaient devant le bistrot, qui prenaient un verre. Ces malfaiteurs leur ont demandé si, parmi eux, se trouvaient des militaires ou des policiers. La réponse a été négative. Ils les ont alors fait entrer, leur ont demandé de se coucher et ont tiré sur eux. Depuis hier, ces malfaiteurs sont poursuivis mais jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas encore eu de résultats de ces poursuites ».

Selon certains témoins les hommes armés portaient des tenues de policiers… Pour le maire de Bujumbura, cet incident est sans aucun doute une exécution. Mais celui-ci a tout de même précisé qu’il est « facile » d’acquérir des uniformes de policiers n’importe où dans la capitale du Burundi. De l’autre côté, les forces de l’ordre débutaient le dimanche 8 novembre la fouille de chaque maison au nord de Bujumbura précisément dans le quartier de Mutakura.

Dans le texte adopté le jeudi 12 novembre, le Conseil de sécurité des Nations Unies « exhorte le gouvernement à coopérer avec la médiation menée par la communauté d’Afrique de l’Est sous l’égide de l’Union africaine, afin de l’aider à organiser immédiatement un dialogue inter-burundais véritable, associant, toutes les partie concernées par la paix, se trouvant aussi bien dans le pays qu’à l’étranger ».

Au lendemain de l’adoption de cette résolution, Barack Oboma s’était adressé aux Burundais dans un message radiodiffusé enregistré à la Maison Blanche. La Belgique et l’UE avaient demandé à leurs ressortissants dont la présence n’était pas indispensable au Burundi de quitter le pays. Par ailleurs, ce dimanche 15 novembre, des attaques ont éclatées dans plusieurs quartiers de Bujumbura faisant six morts et de nombreux blessés. Une des attaques ciblait notamment la résidence du maire de la ville, Freddy Mbonimpa. Mais aucune victime n’a été constatée à ce jour.

Le Burundi qui vit des moments sombres depuis le mois d’avril dernier suite à l’annonce du troisième mandat de Pierre Nkurunziza a déjà perdu près de 240 personnes qui ont été tuées (règlement de compte politique, exécution…) et à ce jour d’après l’ONU 200 000 individus ont quitté le pays pour aller se refugier ailleurs.

Source vidéo RFI *

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Passionée par l'écriture, la beauté et la mode, toujours dans l'idée de promouvoir l'excellence noire, j'ai décidé de créer une page Facebook (Jalia), dédiée à la femme.

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