L’ancien ministre burkinabè de la communication et porte parole du gouvernement de Blaise Compaoré, Alain Edouard Traoré a été arrêté ce mardi 3 novembre et écroué pour des malversations présumées concernant la Radioffusion télévision nationale du Burkina Faso (RTB).
« Alain Edouard Traoré a été interpellé et amené à la MACO (Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou) aujourd’hui dans le cadre de sa mise en accusation pour des faits de détournements de deniers publics », a déclaré hier le procureur de la Haute Cour de justice, Armand Ouédraogo avant de préciser qu’Alain Edouard Traoré avait été auparavant » auditionné et laissé en liberté par la commission d’instruction de la Haute Cour de justice.
Mi-juillet dernier, les députés du parlement intérimaire avaient voté une mise en accusation de neuf ministres du gouvernement déchu de Blaise Compaoré dont Alain Edouard Traoré pour « détournements de deniers publics » et « enrichissements illicites ». Certains de ces ministres avaient déjà été arrêtés et écroués à la MACO, parmi eux Jérôme Bougouma, ministre en charge de la sécurité, Arthur Kafando, ministre des infrastructures et Jean-Bertin Ouédraogo ministres du commerce. Salif Kaboré, ministre des Mines et de l’Energie avait lui aussi été interpellé mais il a été libéré provisoirement pour des raisons médicales.
Selon des sources judiciares, le parlement reproche notamment à l’ex-ministre de la Communication de « multiples violations intentionnelles des procédures de passations des marchés publics qui ont eu pour conséquence de détourner ou dissiper la somme de 100 millions de francs CFA (150.000 euros) appartenant à l’Etat à son seul profit ».
Alain Edouard Traoré est à ce jour le quatrième ministre de Compaoré à être écroué pour malversations. Il devrait être jugé par la Haute cour de justice avant la fin de la transition mise en place.
D’autre part, l’élection présidentielle qui avait dû être reportée suite au coup d’Etat manqué des pustchistes en septembre dernier est prévue pour le 29 novembre.