La ministre de la Justice Christiane Taubira a été interpellée par un sénateur du Front National à l’Assemblée nationale et par une élue des Républicains sur Facebook. Une réplique a suffi pour remettre de l’ordre à ces attaques.
La réponse cinglante de Taubira
Le coup de sang de Christiane Taubira. Lors de la séance de questions au gouvernement du 20 octobre dernier, le sénateur FN David Rachline a critiqué la politique pénale et “laxisme” de la ministre de la Justice. La garde des Sceaux qui a fait face à des frondes multiples, ces derniers temps (les policiers, les avocats, les surveillants pénitentiaires), a répliqué avec force et conviction au maire de Fréjus en dénonçant les inexactitudes de son propos. “On me dit parti ailleurs que votre page Facebook héberge avec grande complaisance des propos qui mériteraient un traitement pénal. Mais cela n’a rien de surprenant !”
Le FN en prend pour son grade
Dans la foulée, elle a également attaqué le parti politique FN directement :“Vous appartenez à une famille politique monomaniaque qui passe son temps à chercher des boucs émissaires, et paranoïaque parce que vous voyez des envahisseurs partout. » Son discours s’est conclut par une standing ovation tandis que la réponse de Rachline a été boycottée par la majorité des sénateurs qui se sont levés et sont partis.
Vidéo : la défense de Taubira
https://www.youtube.com/watch?v=SqA8EyG_QGc
Une élue des Républicains virée
Avant le sénateur FN, une élue des Républicains Marie-Ange Cardis avait écrit sur son mur Facebook : « Qu’elle reparte dans sa brousse, les lianes l’attendent ». A la suite de ce dérapage sur sa page Facebook, cette phrase raciste sur Christiane Taubira, l’élue a été virée de son poste d’ajointe du maire de Talant. Elle a fait son mea-culpa ce jeudi en présentant ses excuses toujours sur Facebook: « Mon précédent commentaire est supprimé car il peut paraître violent et ne correspond en aucun cas à mon état d’esprit (…) les mots ont dépassé ma pensée et je fais, à l’attention de Mme Taubira, mes excuses publiques. » Mais le mal est déjà fait car on a dépassé le cadre du respect.