« Effectivement, dès que l’on s’oppose à ses dérives, il nous traite de sionistes et d’indics des flics comme il l’a fait avec Mathias Cardet par exemple ! »
Nous avons tous entendu parler (et continuons d’entendre parler) d’Alain Soral. Ce monsieur aux motivations obscures qui s’érige souvent en dissident et défenseur des opprimés. Seulement voilà, à plusieurs reprises, force a été de constater qu’il n’était pas celui qu’il prétendait, ni pour ses prises de positions concernant les descendants d’immigrés, ni même en tant qu’intellectuel.
Soral le boxeur, Soral l’académicien, Soral le philosophe… tous des personnages purement inventés dans le but de prospérer dans le star-système. Salim Laïbi, auteur de Le Mythomane, a réalisé ce long travail d’enquête pour nous livrer de sordides vérités sur ce supposé Robin des Bois des temps modernes.
Entretien.
1- Cette mise à nu d’Alain Soral, était-ce une vengeance ?
Cette question, posée comme telle, me semble réductrice car elle tend à assimiler un travail minutieux et rigoureux, détaillé et richement référencé, à une affaire qui graviterait en somme autour d’un sentiment vindicatif qui m’est totalement étranger. Elle ressemble beaucoup à l’accusation de « jalousie » que Monsieur Alain Soral lui-même utilise abondamment à l’instar des rappeurs d’ailleurs. Rappelons que je ne suis pas seul, loin de là, puisque plusieurs figures importantes, intellectuels, journalistes, écrivains… ont rejoint mon travail de dénonciation comme le Pr Pierre Dortiguier, P.-É. Blanrue, Olivier Mukuna, M. Cardet, Julien Teil, Laurent Glauzy,… et tant d’autres.
Avec ce livre, il convient donc d’élever le débat ?
En réalité, l’affaire est trop sérieuse pour se laisser entraîner dans ce genre d’impasse intellectuelle et mon but se résume essentiellement à dénoncer l’imposture de ce personnage trouble et à jeter une lumière crue, fût-elle violente, sur sa véritable personnalité. Comme je l’explique dans le livre, il existait un contentieux lourd et volumineux entre le gourou et quelques autres personnalités de ce que l’on appelait la « dissidence ». Je devais d’ailleurs m’en expliquer avec lui au moment où, malheureusement, une campagne extrêmement virulente avait été menée, tambour battant, par le gouvernement Hollande/Valls et j’ai donc préféré reporter cette initiative. Il s’est finalement avéré par la suite que ces attaques gouvernementales n’étaient en définitive que des mises en scène dont le seul objectif était de victimiser Alain Soral et d’en faire un martyr de je ne sais quelle cause politique. En réalité, le gouvernement possède des dossiers extrêmement graves et bien plus lourds, comparés aux quelques reproches ridicules qui lui sont faits. Ce choix de Soral opéré par le gouvernement n’est guère innocent. Outre qu’il permet de discréditer tout le mouvement dit de la « dissidence » en l’identifiant au gourou et à ses frasques absolument incompatibles avec de telles responsabilités, il permet également, de le démanteler avec aisance au moment jugé opportun. Il est clair que le système ne voudrait jamais d’un Chavez français qui lui tiendrait la dragée haute et le menacerait dans ses fondements. Ce livre Le mythomane – La face cachée d’Alain Soral le prouve abondamment tout au long de ses chapitres avec plus de 200 notes de bas de page.
Une volonté de le mettre à nu ?
N’oublions pas que c’est Alain Soral qui, le premier, a engagé les hostilités avec la violence qui le caractérise, en insultant comme à l’accoutumée, plusieurs personnes sur sa page publique Facebook, dont moi-même. Ceci à la suite de sa tentative avortée du coup d’état associatif visant les JRE de Farida Belghoul, ayant poussé l’escroquerie morale jusqu’à se permettre d’usurper ma signature qu’il portera au bas d’un communiqué publié sur son site. L’affaire Binti, avec ses sextos extraordinairement négrophobes, va accélérer sa chute. Pour s’en sortir il s’escrimera à mettre toute cette sordide histoire sur notre dos, en se faisant passer encore une fois pour la victime d’un complot imaginaire alors qu’il n’est qu’un pauvre type, refusant de vieillir, et se retrouvant à chater avec des inconnues sur le net à 3 heures du mat envoyant des photos de lui dans le plus simple appareil !
Sur quoi repose votre constat d’Alain Soral comme mythomane ?
En réalité c’est très simple, il suffit de se reporter au chapitre consacré au diagnostic psychiatrique pour retrouver une liste interminable des mensonges lamentables proférés par le gourou, autoproclamé chef de la « dissidence ». Qu’il s’agisse de questions anecdotiques comme l’histoire de son faux diplôme de boxe qui ne lui a jamais été décerné ; ou bien de questions beaucoup plus importantes, voire graves comme l’usurpation du titre de sociologue, par exemple, alors même qu’il n’est pas titulaire du baccalauréat . Cette usurpation de titre lui servira à asseoir indûment une certaine légitimité intellectuelle, alors qu’il s’agit d’une supercherie. Pourtant c’est cette même usurpation de titre qu’il reprochera à cor et à cri au rabbin Bernheim, faux agrégé de philosophie, poussant le culot – lui, le faussaire – jusqu’à lui rappeler, tout en se moquant de lui, les textes de loi réprimant ce délit grave. Ce sera exactement la même chose pour son faux diplôme des Beaux-Arts qu’il n’a jamais eu, parce que tout simplement il n’a pas suivi de cursus régulier ; il le dit lui-même dans d’autres interviews. Le problème chez lui, c’est qu’il pense qu’à plusieurs années d’intervalle, personne ne relèvera ses lourdes contradictions.
Dans cet ouvrage, est-il aussi question de révélations sur des aspects plus personnels de sa vie ?
On peut citer également son homosexualité, avouée tout au long de ces écrits et interviews dont je donne les références précises et qu’il continue de nier mordicus, alors que par exemple, le dernier livre de Mathieu Mollard et Robin D’Angelo, Le système Soral, a rapporté une nouvelle preuve puisqu’il est question d’un témoin de coucheries, Vincent Dieutre, aux révélations sulfureuses. Il fera de même avec sa fausse carrière de journaliste, se faisant quasiment passer pour grand reporter alors qu’il n’était qu’un piètre pigiste de la presse féminine la plus légère et la plus stupide. Politiquement, ce sera la même chose puisqu’il annoncera à tout le monde qu’il fut la plume de Jean-Marie Le Pen en faisant allusion aux fameux discours de Valmy alors que, dans une interview, ce dernier réfute catégoriquement ses allégations.
Au niveau de ses convictions religieuses, il osera se dire catholique alors qu’il n’a jamais assisté à une messe le dimanche. Pire encore, ce dégénéré, marxiste indécrottable, ne croit pas en Dieu ; du coup, comment pourrait-il être catholique ? Ce sera la même chose lorsqu’il voudra se présenter comme un intellectuel de la tradition avec un grand T en participant à un colloque sur le penseur italien Julius Evola, alors qu’il ne l’a jamais lu et qu’il ne sait absolument rien du sujet. Dans mon livre, je décris dans le détail son intervention risible à São Paulo, d’un extraordinaire culot, puisqu’il osera mélanger Tradition et marxisme, religion et darwinisme. On ne peut faire pire en matière d’oxymores. Je passerai ici sur la fameuse annonce concernant son oncle prétendument Compagnon de la Libération. Un simple coup de fil à cette organisation aura suffi à le confondre. Encore un petit mensonge qui aurait pu lui donner du crédit, en mettant en avant une certaine souffrance familiale lors de la deuxième guerre mondiale, alors que c’est loin d’être le cas. Cette appartenance revendiquée , il l’a inventée de toutes pièces pour des raisons conjoncturelles d’intérêt personnel, comme toujours…
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