Côte d’Ivoire : Essy Amara suspend sa candidature à l’élection présidentielle

A seulement 72 heures du début de la campagne officielle pour l’élection présidentielle, Essy Amara a annoncé mardi la suspension de sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre et le maintien éventuel de celle- ci à la prise en compte effective des légitimes exigences démocratiques et républicaines du peuple.

Une lettre ouverte 

C’est dans une lettre ouverte publiée sur son compte Facebook et remise à la presse, qu’Essy Amara ancien ministre des  Affaires étrangères de Felix Houphouet Boigny et figure du PDCI (parti démocratique de Côte d’Ivoire )-RDA (rassemblement démocratique africain), a expliqué sa décision. Il dénonce des élections non transparentes « J’observe que les conditions du scrutin transparent et équitable que j’appelais de mes vœux ne sont toujours pas réunies. » écrit l’ex-candidat. Selon lui, le scrutin présidentiel dont le premier est prévu pour le 25 octobre « ne s’annonce ni ouvert, ni régulier. Si nous n’y prenons garde, nous nous acheminerons vers une crise postélectorale de plus, une crise postélectorale de trop.»

Après un bref rappel de son parcours professionnel et des crises politique de la Côte d’Ivoire, Essy Amara poursuit sa lettre avec « Mes chers compatriotes, je ne prendrai pas le risque, devant l’Histoire, de me présenter pour légitimer le président sortant, dans un processus dont nous avons désormais toutes les preuves qu’il est complètement à sa main. Tous les actes sont signés par lui, avec lui et pour lui (sous entendu Alassane Ouatara), dans son antichambre. De ce point de vue comme à de nombreux autres égards, notre pays avance à reculons. Nous faisons dangereusement marche arrière à toute vitesse. »

L’ancien ministre des Affaires étrangères refuse d’être associé aux conséquences engendrées par ces futures élections présidentielles « Je ne me rendrai pas complice d’une mascarade électorale que certains de nos amis ont le bien grand tort de considérer comme une élection de consolidation du pouvoir en place. Je refuse le rôle de figurant dans une élection où les jeux sont faits, sans se préoccuper de notre désir de paix, de vraie paix, de paix juste » déclare t’il.

Essy Amara continue sa déclaration par une énonciation des procédures mises en place « L’identification biométrique des votants vient d’être annoncée à la dernière minute, sans être encadrée par la loi électorale. Le fichier électoral lui-même n’a subi le moindre toilettage.»

Des membres de la Coalition nationale pour le changement (CNC) dont Charles Konan Banny -ex premier ministre- et Mamadou coulibaly -ex président de l’assemblée nationale- avaient manifesté pour réclamer la dissolution de la Commission électorale indépendante et la démission de son président Youssouf Bakayoko, en charge du scrutin qu’ils considèrent favorable au président sortant, Alassane Ouatara.

Rappelons qu’en novembre 2010, plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts après cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de laisser la place présidentielle à Ouatara.

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Passionée par l'écriture, la beauté et la mode, toujours dans l'idée de promouvoir l'excellence noire, j'ai décidé de créer une page Facebook (Jalia), dédiée à la femme.

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