Congo Brazzaville : la mobilisation contre le référendum continue

Depuis mardi, les opposants au président Denis Sassou Nguesso protestent contre le référendum prévu le 25 octobre pour le projet d’une nouvelle Constitution. Ce projet devrait permettre à Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 32 ans de briguer un troisième mandat , une chose que la Constitution actuelle ne lui permet pas de faire (limite d’âge et de mandat dépassés).

Après plusieurs meetings organisés dans la ville de Brazzaville pour faire entendre leur voix contre ce changement de constitution, les leaders de l’opposition congolaise avaient posé un ultimatum au président Denis Sassou Nguesso. Celui-ci avait jusqu’au 20 octobre pour retirer son projet de nouvelle Constitution. Mais cet ultimatum n’a guère été respecté. Bloqué par l’interdit de se rassembler dans les lieux publics pour des meetings -ordre du pouvoir en place-, les opposants ont appelé le peuple à manifester dans les rues de Brazzaville.

Dans la matinée de mardi, certaines personnes qui tentaient de manifester à Brazzaville et à Pointe noire ont été dispersées par les patrouilles de police. Selon quelques sources des hélicoptères auraient lâché des bombes lacrymogènes dans des quartiers sud de Brazzaville où certains manifestants brûlaient des pneus ou montaient des barricades. Deux commissariats ont été brûlés à Bacongo et à Makélékélé.

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Le ministre de l’intérieur Raymond Mboulou annonçait mardi soir la mort de quatre personnes alors que l’opposition dénonce une vingtaine de morts depuis le début de la mobilisation. A ce jour, les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants qui s’opposent au projet référendaire reste d’actualité. La connexion internet aurait été interrompue et quelques lignes téléphoniques seraient encombrées…

Mercredi dans l’après-midi, le Président français avait donné son opinion vis-à-vis de la crise que connaît le Congo Brazzaville « Le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre … Ensuite, une fois que le peuple aura été consulté, cela vaut d’ailleurs pour tous les chefs d’Etat de la planète, il faut toujours veiller à rassembler, et à respecter et à apaiser. »
Une réaction que critiquent fortement les opposants du président congolais et l’association Survie « En faisant ça, la France réaffirme son soutien à Denis Sassou-Nguesso en vertu de la préservation d’autres intérêts, des intérêts économiques, stratégiques, alors même qu’en ce moment des Congolais meurent sous les balles du régime », affirme Thomas Noirot, membre de l’association.

En attendant que le calme revienne totalement dans les deux capitales du Congo (Brazzaville et Pointe noire), tout prête à croire que le peuple congolais devra voter pour le projet d’une nouvelle constitution au référendum ce dimanche 25 octobre.

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Passionée par l'écriture, la beauté et la mode, toujours dans l'idée de promouvoir l'excellence noire, j'ai décidé de créer une page Facebook (Jalia), dédiée à la femme.

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