Ce lundi, l’ex-président tchadien devait être jugé par les chambres africaines extraordinaires sous l’égide de la juridiction sénégalaise. Les associations des droits de l’Homme jubilent.
Historique. C’est la première fois au monde que la justice d’un Etat juge un président étranger, se réjouit l’ONG Human Rights Watch. Et de parler d’un « tournant dans la lutte » contre les responsables de crimes en tous genres.
Le procès de Hissène Habré, qui s’ouvre ce lundi à Dakar, capitale sénégalaise, est aussi une victoire pour les familles des victimes qui attendent ce jugement depuis 25 ans, fait savoir Afrik.com.
Renversé en 1990 par l’actuel président du Tchad Idriss Déby Itno, Hissène Habré s’est réfugié au Sénégal avant d’être arrêté en 2000. En 2012, la Cour internationale de Justice ordonne au pays de la Téranga de l’extrader. D’où la création de ce tribunal exceptionnel pour le juger.
Il est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, assassinats politiques et de torture. Par conséquent, il a été inculpé et placé en détention en 2013.