A partir de la rentrée 2015-2016, l’instruction deviendra obligatoire pour les enfants en Côte d’Ivoire. Objectif : améliorer le taux d’alphabétisation du pays.
En effet, la Côte d’Ivoire est seulement classée 171e sur 187 Etats en termes d’indice de développement humain par l’ONU. Et pour cause, ses « faibles » taux d’alphabétisation : 56,6% pour les adultes contre 67,5% pour les jeunes. D’où la mesure du président sortant Alassane Ouattara rendant « l’école obligatoire » ?
Cette Politique de scolarisation obligatoire (PSO), qui entrera en vigueur à la rentrée prochaine, vise à « donner à toutes les filles et fils de notre pays le droit à l’éducation, à une formation de qualité », a-t-il affirmé lors d’un séminaire. Ce projet coûtera 700 milliards de Francs CFA « dont une grande partie sera destinée à payer les salaires de près de 5 000 instituteurs et professeurs de collège », explique TV5 Monde.
Une manœuvre politique ?
A trois mois de l’élection présidentielle, certains observateurs reprochent à Alassane Ouattara de vouloir soigner son bilan. Effectivement, la présidentielle n’est pas gagnée d’avance. Et le président sortant aura du fil à retordre face à une opposition qui n’a toujours pas digéré l’éviction musclée de Laurent Gbagbo.
Toutefois, le changement promis par le chef de l’Etat ivoirien a au moins ramené le calme dans le pays des Eléphants. D’ailleurs, il ne manque pas de le rappeler : « Nous voulons une Côte d’Ivoire unie. Une Côte d’Ivoire où règnent l’amour et le respect entre citoyens. Une côte d’Ivoire solidaire, qui fait de la diversité une force. Une Côte d’Ivoire dans laquelle il n’y a plus de place pour les cyniques », avait-il déclaré fin avril au moment de son investiture.
Une chose est sûre : Cette Politique de scolarisation obligatoire, manœuvre politique ou non, est encline de ramener les enfants des rues dans les écoles. Selon l’ONU, « la plupart des adolescents non scolarisés sont des filles et vivant (notamment) en Afrique ».