La ville aux 333 saints a inauguré, samedi 18 juillet, les mausolées détruits il y a trois ans par les islamistes.
L’aide financière de l’ONU a permis de reconstruire ces monuments religieux. Samedi, des mausolées reconstruits ont été inaugurés à Tombouctou, trois ans après leur destruction par les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Eddine et du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
L’occasion pour RFI Afrique de souligner l’importance de ces vestiges. « Ces mausolées, avec les vieilles mosquées, notamment la mosquée Sankoré de Tombouctou, représentent d’abord un Islam tolérant, qu’il est important de montrer par rapport aux salafistes qui les ont détruits », fait savoir Pierre Boilley, historien et directeur de l’Institut des mondes africains. Et d’ajouter : « Ces mausolées étaient censés protéger la ville. Ces sites sont importants dans ces dimensions culturelle, humaine et religieuse. »
Renouer avec l’identité millénaire et religieuse
Le 8 avril dernier, l’Unesco, des diplomates africains et occidentaux ont posé la première pierre de reconstruction du mausolée de Cheik Sidi El Mikki.
Pour rappel : entre avril 2012 et janvier 2013, les islamistes ont détruit 14 mausolées sur les 16 classés au patrimoine mondial de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
La reconstruction de ces sites permet de renouer avec l’identité millénaire et religieuse.
Crédits photo : AFP