Egérie de la marche des femmes d’octobre 2014, Saran Sérémé Séré a été investie candidate à l’élection présidentielle d’automne prochain. Femme et révolutionnaire, elle prône le « changement de comportement et de mentalité » en politique.
Au Burkina Faso, Obama pourrait bien être une femme. En effet, Saran Sérémé Séré a été investie, dimanche, candidate du Parti pour le développement et le changement (PDC) à l’élection présidentielle du 11 octobre prochain.
A quelques mois du scrutin, celle qu’on surnomme affectueusement « l’Amazone de Tougan », pour son combat contre l’ancien régime de Blaise Compaoré, plaide en faveur du « changement de comportement et de mentalité pour un développement équitable, durable et harmonieux ». C’est même son thème de campagne.
Son combat : le respect de la Constitution et du calendrier électoral
A l’image de nombreux pays africains, le Burundi par exemple, le Burkina Faso serait tenté par la modification de la Constitution afin de permettre au pouvoir en place de rester aux commandes de l’Etat.
D’où la volonté de Saran Sérémé Séré de ramener un souffle nouveau dans le pays. « Le peuple burkinabè a trop souffert de la gabegie, de la mal-gouvernance, de l’injustice et de l’intolérance. Il est temps que la jeunesse prenne son destin en main », a-t-elle rappelé lors de son congrès d’investiture, dimanche à Bobo-Dioulasso. « Elle a martelé que les Burkinabè n’accepteront pas que leur révolution soit récupérée par n’importe quelle main et que le peuple burkinabè restera uni pour sauvegarder l’intérêt du pays », rapporte RFI Afrique.
Bon point : elle a le soutien du président de transition Michel Kafando qui prône, également, le respect de la tenue de l’élection présidentielle à la date prévue.
Pour rappel, l’ancien chef d’Etat Burkinabè Blaise Compaoré a été renversé le 31 octobre 2014 à la suite d’une révolution populaire contre sa tentative avortée de modification de la Constitution afin de briguer un troisième mandat.
La révolution semble, donc, en marche au Burkina Faso. Un changement que Thomas Sankara applaudirait de ses deux mains s’il était encore parmi nous…