Le chef de l’Etat français est arrivé à Cotonou, au Bénin, dans la nuit de mercredi à jeudi. C’est la première escale de sa tournée africaine qui le mènera également en Angola et au Cameroun.
Cela faisait 32 ans qu’un président de la République française ne s’était pas rendu au Bénin. Alors question : Pourquoi François Hollande a tenu à rencontrer son homologue Thomas Boni Yayi ? Paris nie toute forme d’ingérence.
« Le choix d’aller au Bénin dans la période actuelle est en soi un message politique. Le président Yayi vient d’annoncer qu’il respecterait la Constitution en ne briguant pas un 3e mandat en mars 2016 », se justifie la Présidence française.
Problème : au Bénin, on soupçonne le chef de l’Etat sortant de vouloir modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. D’autant plus que son parti a eu du mal à remporter les dernières élections législatives.
Sur quoi portera l’entretien entre les dirigeants français et béninois ? C’est la question que tout le monde se pose. Il y a trois semaines, le locataire de l’Elysée avait reçu son homologue à Paris. L’occasion pour lui de souligner « la vitalité de la démocratie béninoise et son pluralisme ».
Autre hic : ce premier voyage officiel du président de la République française tombe d’autant plus mal que plusieurs pays africains, comme le Bénin, sont confrontés à la contrainte constitutionnelle de la limitation à deux mandats présidentiels.
D’où les spéculations en tous genres. A l’approche de la présidentielle béninoise de mars 2016, il n’est pas non plus insensé de mettre en lumière les dangers de la Françafrique.
Cependant, François Hollande se rendra jeudi en Angola et au Cameroun, deux pays qui ne se trouvent pas en période électorale, où il a prévu de s’entretenir avec José Dos Santos et Paul Biya.
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