Au Niger, plus de 3,6 millions de personnes se retrouvent en insécurité alimentaire pendant la période de soudure : de juin à septembre. Soit 1 million de plus qu’en 2014.
On parle de l’un des pays les plus pauvres au monde. Environ 1/4 de la population rencontre ce problème d’alimentation, fait savoir le bulletin humanitaire des Nations unies.
Tous les ans, c’est la même histoire. De juin à septembre, la faiblesse des précipitations et le déficit céréalier plongent une partie du Niger dans l’insécurité alimentaire.
« Cette année, ils ne sont pas allés dans ce pays à cause de l’insécurité. Mieux encore, les éleveurs de ces pays (Mali, Nigeria et Libye) sont venus au Niger, donc on s’est retrouvé avec une surcharge importante. Les bêtes ont tout mangé. Déjà c’était insignifiant et il y a eu en plus, plus de bétail que prévu », souligne Harouna Abarchi, membre de l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger, rapporte RFI Afrique. Et de s’alarmer : « Les travailleurs migrants qui envoient beaucoup d’argent ont vu leurs mouvements vers ces pays-là réduits, voire annulés. Même les voies par lesquelles on est censé se débrouiller pour soutenir les familles sont bouchées. »
Seulement 500 000 Nigériens seront aidés au lieu de 1,6 millions
Par conséquent, l’Agence gouvernementale a pris des mesures afin d’endiguer cette insécurité alimentaire. D’une part, elle prévoit d’augmenter le nombre de distributions gratuites de nourriture ainsi que le « cash for work ». D’autre part, les pistes et parcours pastoraux seront aménagés.
Bémol majeur : le Programme alimentaire mondial (PAM) divise par trois la quantité de son aide. Du coup, il n’assistera que 500 000 Nigériens dans le besoin au lieu de secourir 1,6 millions de personnes comme cela était prévu.